De nombreux problèmes de santé liés à notre mode de vie ont commencé à apparaître dans les sociétés modernes il y a environ un siècle, et n’ont cessé de s’aggraver. Notre matériel génétique a été établi pour un contexte environnemental très différent de celui dans lequel nous vivons aujourd’hui.
Notre corps s’adaptera surement à un moment ou à un autre, mais beaucoup de temps s’écoulera d’ici là. Après tout, un siècle ne représente qu’un battement de cil à l’échelle de l’histoire humaine…
L’évolution de notre mode de vie
Durant des milliers d’années, l’Homme cueillait en permanence des racines, des plantes, des baies, des noix, des fruits (selon la saison), et mangeait des crustacés, du poisson et de la viande (quand il en trouvait). Son régime alimentaire se composait donc d’une association de protéines animales, de racines, de légumes sauvages et de fruits : des aliments riches en fibres. De plus, l’Homme était toujours en mouvement.
En période de pénurie, l’organisme pouvait puiser dans les dépôts graisseux l’énergie dont il avait besoin pour survivre, et cela avait naturellement du sens.
Aujourd’hui, les plats de viande et les corbeilles de pain sont rarement vides. Nous sommes essentiellement devenus sédentaires avec la voiture, l’ordinateur et la télévision : il est donc beaucoup moins facile d’éliminer les dépôts graisseux par notre très faible activité physique… Il faut être réaliste, cela fait longtemps que nous ne courons plus après le gibier 😉
Un changement du métabolisme peut mettre entre 5 000 et 10 000 ans pour s’adapter aux nouvelles conditions de vie.
Le problème, c’est que le pancréas n’est toujours pas adapté aux repas riches en glucides et aux friandises de notre époque, et qu’il réagit de manière brutale à ces aliments par une surproduction d’insuline.
Qu’est-ce que l’insuline, et quel est son rôle ?
L’hormone de l’insuline joue un rôle central dans la prise de poids, car c’est elle qui gère le traitement et le stockage des graisses. Après un repas riche en glucides, le pancréas sécrète une quantité élevée d’insuline pour forcer les nutriments à « rentrer » dans les cellules.
Les glucides en excédant ne seront pas brûlés sous forme de chaleur pour fournir de l’énergie, mais poussés de force dans les cellules graisseuses par l’insuline, qui parvient ainsi à s’en débarrasser.
Voici quelques aliments qui provoquent une forte sécrétion d’insuline :
- Les sucreries, les jus de fruits et sodas
- Le pain, les gâteaux, les pâtes, le riz non complet
- Les laitages fruités et sucrés et les encas censés convenir aux « petites faims »
Le progrès nous rattrape !
La Révolution agricole et l’industrialisation progressive de l’agriculture ces dernières décennies ont provoqué un réel bouleversement de nos modes alimentaires, avec une forte augmentation de la consommation de glucides. Et les problèmes de surpoids et de maladies métaboliques commencent à apparaître chez des sociétés entières.
Nous disposons en permanence de grande quantité d’aliments très nourrissants, qui vont fournir beaucoup d’énergie (glucides), et sécréter une dose importante d’insuline, mais qui ne rassasient pas correctement. A côté de cela, l’ère informatique a fortement contribué à la disparition de l’exercice physique ! Nous travaillons assis à notre bureau et terminons la journée le soir devant la télé ou l’ordinateur.
Cela ne peut donc pas fonctionner ! Nous consommons des aliments qui fournissent l’énergie suffisante pour un travailleur de force, et nous marchons moins de 1km par jour : pas étonnant donc à voir apparaître des problèmes de surpoids !
Prenons l’exemple du chocolat…
Le chocolat est un aliment riche en sucres et en graisses, et hautement calorique : 100g de chocolat contient environ 500 calories, ce qui correspond déjà au quart de notre besoin énergétique quotidien (environ 2 000 kcal/jour).
Comparons cette quantité énergétique avec la prise de légumes : il faudrait manger plus de 2kg de brocoli pour obtenir la même valeur énergétique. Vous comprenez bien qu’il est bien plus facile de manger 100g de chocolat que 2kg de brocoli…
Le problème avec ces aliments à l’énergie concentrée comme le chocolat, c’est que nous ne sommes pas rassasiés. Pourquoi ? Parce qu’il faut que l’estomac soit plein pour activer la sensation de satiété. Or, le chocolat, pour un volume minimum, va fournir un maximum de glucides et d’énergie.
Attention toutefois à ne pas supprimer définitivement les glucides de notre alimentation, car notre corps a un besoin quotidien de 100 à 250g de glucides, ne serait-ce que pour faire fonctionner notre cerveau, qui consomme beaucoup de glucose.
Quelques chiffres : surpoids et obésité
L’enquête obEPI, menée tous les 3 ans depuis 1997, permet de suivre l’évolution du surpoids et de l’obésité dans la population adulte française.
La 5e édition (en 2009), menée auprès de 25 000 adultes, a constaté que :
- 32% des Français sont en surpoids (IMC > 25)
- 15% des Français sont obèses (IMC > 30), contre seulement 8% en 1997
- En 12 ans, le poids moyen des Français a augmenté de 3kg, et le tour de taille a augmenté de 4,7cm.
Comment rester en bonne santé ?
Notre métabolisme génétiquement obsolète ne parvient pas à suivre face à la surabondance moderne de nourriture. Il ne reste plus qu’à rétablir l’harmonie entre notre mode de vie « confortable » et notre métabolisme.
Pour cela, il faut :
- Bien choisir ses aliments : en consommant des légumes tous les jours, ainsi que du poisson, de la viande, des œufs, des fruits et des fruits à coques. Cette alimentation pauvre en glucides sera également riche en fibres.
- Pratiquer une activité physique régulière : c’est primordial pour être en bonne santé et pour maigrir. Marcher tous les jours 15 à 20 minutes est réellement efficace pour maigrir, maintenir son poids, se sentir en pleine forme et en bonne santé.
- Commencer à adopter de bonnes habitudes alimentaires, et oublier les friandises qui nous empoissonnent la santé, qui encrassent l’organisme et qui nous font grossir !
À bientôt, et bonne santé !