Comment la découverte de son profil psychologique favorise-t-elle une vie épanouie ?

Article invité rédigé par Nicolas, du blog developpersaconfiance.com  

 

Comment se fait-il que certaines personnes ne se sentent bien que quand elles prennent des risques, quand d’autres ne jurent que par “le confort” de leur routine ?

Pourquoi Albert Einstein n’a pas écrit de roman resté célèbre et Marcel Proust n’a pas découvert de théorème ou de formule mathématique ayant bouleversé le destin de l’humanité ? 

Cette question est un peu étrange certes, mais elle est la meilleure démonstration d’une loi évidente : nous ne pouvons exprimer notre part de génie que lorsque nous œuvrons dans “notre” domaine de prédilection.

D’ailleurs Albert Einstein lui même en convenait quand il disait :

“Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson à sa capacité à grimper à un arbre, il vivra toute sa vie en pensant qu’il est stupide”.

Albert Einstein

 

De ce constat il est donc capital de comprendre que la quête du bonheur, ne doit pas commencer par le fait de chercher à être le ou la meilleur(e) dans tous les domaines, mais bien de se poser pour savoir dans quelle matière nous avons le plus de facilités.

Étrangement, il est rare qu’un enfant à l’école soit passionné par une matière dans laquelle il a de mauvaises notes.

Que ce soit ses mauvaises notes qui aient créé ce désamour ou ce désamour qui soit la cause de ses mauvais résultats, importe peu en fait.

La corrélation entre le plaisir que vous prenez dans une activité et votre performance s’explique logiquement par votre implication.

Dans cet article nous allons voir comment en comprenant nos préférences cognitives naturelles il est possible d’aller vers une vie plus heureuse

Pour cela nous allons plonger dans une méthode d’évaluation psychologique incroyable qui permet à chacun de se comprendre, de s’accepter et de vivre de manière plus épanouie.

 

1) Présentation du MBTI et de VOTRE profil psychologique

   a) Les 4 préférences de votre cerveau

 

Le modèle que je vais vous présenter est basé sur les travaux du psychologue suisse Carl Gustav Jung, un disciple du père de la psychanalyse Sigmund Freud.

Ses travaux portaient sur les préférences cognitives de chaque être humain. Repris et approfondis au cours du XXème siècle par de nombreux autres psychologues, ils aboutirent à la création d’une matrice de 16 profils.

 

Chacun d’eux, unique, se caractérise donc par ses préférences selon 4 axes :

 

  • la préférence qu’a l’individu pour trouver son énergie : certains ont besoin de s’isoler pour “être bien” (ils sont dits Introvertis) quand d’autres au contraire ne trouvent leur dynamique qu’au milieu d’une foule de personnes (appelés les Extravertis).
  • la prédilection qu’a la personne pour recueillir les informations au quotidien : certaines utiliseront en premier leurs cinq sens (elles sont dites Sensitives) tandis que d’autres feront appel en premier lieu à leur intuition (les Intuitives).
  • Le mode privilégié choisi par chaque individu pour réagir à cette information, utilisant soit la logique, la raison (ils sont dits Thinking/Pensée) ou plutôt les émotions (ils sont nommés Feeling/Sentiment).
  • La préférence concernant le mode d’action vient compléter le profil psychologique du MBTI : le mode dit Jugement (celui du contrôle et de la maîtrise) et le mode dit Perception (celui de la souplesse et de la flexibilité). 

 

   b) 16 profils MBTI et 4 tempéraments

Partant de ces 4 préférences caractérisant chaque individu, le modèle MBTI a ainsi identifié 16 profils tous uniques.

Une dimension supplémentaire a été ajoutée par la découverte de certains traits communs. David Keirsey a ainsi abouti à 4 regroupements appelés “tempéraments”.

Il a distingué ainsi 4 groupes de 4 profils :

  • les Idéalistes
  • les Rationnels
  • les Artisans (sous entendu de projets)
  • les Gardiens (des traditions)

La répartition de ces 4 “tempéraments” dans la population a une importance non négligeable. En effet, les “Gardiens” représentant presque la moitié des individus, ont naturellement façonné la Société à leur convenance. C’est l’avantage du nombre. 

 

   c) Les 3 grandes règles à connaître

La première des choses à savoir avec le MBTI c’est que l’on ne change pas de profil au cours de sa vie. On garde les mêmes préférences jusqu’à sa mort même s’il est possible de travailler chacune de ses fonctions.

La meilleure des comparaisons pour bien comprendre cette idée est celle de la prédilection que nous avons tous pour écrire de la main droite ou de la main gauche. S’il est possible pour un droitier d’améliorer sa façon d’écrire de la main gauche, il ne le fera jamais mieux que de sa main “naturelle”.

Et bien c’est exactement la même chose pour les 4 préférences décrites précédemment : une personne dite “Feeling”, appuyant plus ses prises de décisions sur ses sentiments, pourra développer sa rationalité, elle ne sera jamais plus à l’aise avec sa logique qu’avec son “cœur”.

Le second postulat à savoir, est qu’il est impossible de déterminer l’appartenance à un profil avant un certain âge (pas avant que la personne n’atteigne ses 18 / 20 ans). Avant on considère que ses fonctions cognitives sont trop immatures et encore “en train de se fixer”.

C’est un peu comme le cas d’un nourrisson. Dans ses premières semaines voire ses 3 premiers mois, il n’est pas possible de savoir si l’enfant sera droitier ou gaucher. C’est exactement le même schéma pour les préférences cognitives. 

Mais s’il y avait une mise en garde à retenir, ce serait sans aucun doute le fait qu’il n’existe pas de bon ou de mauvais profil. On parle simplement de préférences et de facilités dans certains domaines. Mais en aucun cas, le modèle MBTI est là pour stigmatiser un profil, bien au contraire.

Je dis bien au contraire, car la mise en évidence des facilités, peut permettre à chacun de mettre des mots sur des comportements naturels. On trouvera certes des génies de la littérature dans le tempérament des “Idéalistes”, mais on aura également des génies appartenant au tempérament des “rationnels” dont le domaine de prédilection sera plutôt celui de la science et des mathématiques. 

Ces dernières lignes sont un peu caricaturales mais doivent vous faire comprendre que l’appartenance d’un individu à un des 16 profils ne doit surtout pas être perçue comme une sentence.

 

2) Utiliser le MBTI pour soi :

   a) Mieux s’accepter

Maintenant que je vous ai présenté cet outil psychologique, je ne peux que vous inviter à découvrir votre profil, vos forces et vos points de faiblesse intrinsèques.

Ce dernier mot est très important, car comprendre que ces caractéristiques ne sont pas de votre fait, mais sont plus liées à votre héritage de naissance permet à certaines personnes de se délester du sentiment de honte.

Trop souvent, les hypersensibles par exemple, peuvent en venir à se sentir “coupables” d’un trait de caractère qui, au final, fait partie d’eux-mêmes…

Une fois débarrassé de ce sentiment pesant et même si cela peut prendre un certain temps, chaque individu peut commencer à percevoir sa “particularité” comme un élément différenciant voire même comme une opportunité.

Une fois atteint ce stade, c’est gagné ! 

L’hypersensibilité sera utilisée pour un talent artistique ou d’écriture, et dès lors, les félicitations et l’admiration des “autres” viendront inverser le sens de la spirale.

 

 

  b) Définir ses axes de croissance

Prendre conscience de qui l’on est c’est avoir une attitude d’honnêteté vis à vis de soi-même. Mais si on adopte cette attitude intègre ce n’est pas pour le plaisir de se faire mal !

La démarche consiste surtout à faire un diagnostic de la situation pour identifier des axes de croissance. Comme un médecin le fait pour ses patients ou un  garagiste pour une voiture en panne, une fois la situation claire et nette, il est possible de définir les actions à engager pour remédier au problème. 

Ainsi en fonction de vos aspirations personnelles ou professionnelles, vous allez pouvoir chercher à développer certaines de vos compétences ou atténuer certaines faiblesses.

Il est important cependant de garder en tête comme évoqué précédemment que vous ne serez jamais plus à l’aise qu’avec votre fonction dominante et votre fonction secondaire. Ces deux fonctions sont définies par le modèle comme les deux plus développées pour chaque profil.

Par exemple Sylvester Stallone, du profil ISTP, a en fonction dominante la “pensée introvertie” et en fonction secondaire la “sensation extravertie”.  Ce sont dans ces deux domaines qu’il sera particulièrement à l’aise.

Il sera moins à l’aise avec “l’intuition introvertie” et surtout avec le “sentiment extraverti » (la gestion des sentiments et des émotions).

Chaque individu fonctionne ainsi avec des aptitudes et des points de faiblesse. Une fois mises en évidence, le travail peut commencer si l’on souhaite grandir !

 

3) Utiliser le MBTI avec son environnement :

 

   a) L’utilité de cerner le profil psychologique des personnes de votre entourage

Là où cet outil peut prendre une dimension supplémentaire, c’est qu’il peut vous permettre de mieux comprendre les gens qui vous entourent. D’ailleurs quand on découvre tout ce que l’on peut apprendre sur la personnalité humaine en utilisant les travaux de Carl Jung, on a presque l’impression d’avoir un “super pouvoir”.

Naturellement, on a envie de chercher à définir le profil de toutes les personnes que l’on côtoie. Pourquoi donc ?

Car réussir à déterminer leur “type” MBTI, c’est en connaître infiniment plus sur elles qu’elles ne le pensent.

Qui n’a jamais rêvé de lire dans les pensées ? Qui n’a jamais souhaité anticiper les réactions au point d’avoir un temps d’avance ?

Voilà comment, une fois bien maîtrisé, ce modèle de cartographie des personnalités peut se révéler particulièrement utile dans sa vie en société. 

 

   b) Un outil de tolérance 

Se plonger dans la théorie du modèle c’est comprendre que nous avons tous des points de force, mais également des points de faiblesse vous l’aurez compris. 

Parmi les 16 profils, pas un seul n’échappe à cette règle.

Dès lors, si nous faisons le travail de nous accepter comme nous sommes, avec nos “carences”, et à condition d’avoir une certaine honnêteté intellectuelle, nous admettons beaucoup plus facilement que “l’autre” puisse être différent.

En effet, parmi les fonctions cognitives identifiées pour chacun des 16 “types”, il existe systématiquement ce qu’on appelle les fonctions tertiaires et inférieures. Ce sont celles les moins matures chez l’individu. 

Ces fonctions se maîtrisent au cours de la vie mais sont véritablement le talon d’Achille de la personne.

Pour illustrer cela je peux vous garantir que sans le connaître personnellement,  Albert Einstein, du fait de son profil INTP, n’était vraiment pas à l’aise avec la gestion des sentiments. Il ne les percevait pas bien chez les autres et a dû blesser (involontairement) plus d’une personne par ses mots.

Et ce qui est valable pour le plus célèbre des physiciens l’est tout autant pour tous les êtres humains.

Dès lors, si vous vous plongez dans la découverte du fonctionnement neurologique de l’homme, vous êtes obligé de revoir vos jugements hâtifs sur certaines personnes qui vous agacent pour leur lenteur à se décider, pour leur trop grande sensibilité, pour leur côté trop terre à terre etc…

 

 

  c) Un outil pour sa vie professionnelle

Enfin, comment ne pas évoquer l’utilité d’un tel outil dans le milieu professionnel.

Si de nombreux cabinets de Ressources Humaines l’utilisent pour cerner la personnalité des candidats ce n’est pas un hasard.

Dans les bilans de compétence on l’utilise pour identifier avec une grande précision les domaines dans lesquels le candidat s’épanouira et ceux qu’il devra fuir.

Pour un patron ou un manager, c’est même un outil idéal. Si l’on souhaite constituer ou compléter son équipe avec certains traits de personnalité, ce sera toujours plus précis que de laisser le faire le hasard.

Ainsi, parmi les 16 profils, certains seront plus à même d’avoir un tempérament de fonceur, quand d’autres seront plus conciliants ou d’autres encore plus dans la prudence et le contrôle.

Découvrir le profil psychologique d’un candidat peut vraiment permettre non seulement d’éviter des “erreurs de casting”, en recrutant des collaborateurs qui ne seraient pas faits pour la mission qu’on attend d’eux, mais également d’optimiser la composition de son groupe.

 

Conclusion

J’espère à travers cet article vous avoir convaincu de l’intérêt que peut représenter le MBTI dans votre vie.

Si en France, il n’est pas encore bien démocratisé, aux Etats-Unis, il est tellement entré dans les mœurs que plusieurs dizaines de chaînes Youtube traitent du sujet pour le grand public.

Mieux se connaître pour prendre de meilleures décisions, et faire de meilleurs choix de vie. Améliorer sa vie en société et se sentir mieux dans sa peau en s’acceptant et vivre de manière épanouie.

Tel est l’enjeu… Et quel enjeu !