Être optimiste et être réaliste, est-ce compatible ?

être optimisteÊtre optimiste, ou avoir cette aptitude à voir le positif en toutes choses… est-ce véritablement un atout? Ou au contraire, est-ce que cela peut parfois nous éloigner de la réalité? Être optimiste peut en effet être une simple disposition d’esprit, ou à l’extrême opposé, une naïveté sans fin… Explorons ces deux notions pour y voir plus clair.

La spirale du pessimisme

Dans notre société occidentale, le flux d’information permanent que diffuse les médias peut créer en nous un gros nuage d’inquiétude. En effet, du moment que notre cerveau intègre une information alarmante, il se met en recherche d’une solution.

Si nous n’avons pas conscience de ce phénomène, écouter les informations devient une véritable source de stress. Notre inconscient se met en quête de sens pour comprendre comment le problème qui lui a été posé pourrait être résolu.

Cette sensation peut être très pesante et déroutante: nous nous sentons happé par ce que nous entendons et cela nous suit et nous envahit complètement. Quand on va au bout du processus, cela nous amène à être pessimiste. Qui, en écoutant les informations, ne s’est jamais dit « le monde va très mal » ?

Cette énergie que nous apporte le pessimisme est négative et elle teinte tout notre quotidien et notre environnement de sa saveur aigre. C’est une forme de spirale qui nous emporte et nous plonge toujours plus bas, là où rien ne va plus.

Aller contre ce phénomène en étant optimiste

En choisissant consciemment de voir le positif autour de nous, nous choisissons aussi de teinter notre vie de cette nuance-là. En nous imprégnant au quotidien de positif et en provoquant autour de nous du positif, nous appelons des actions et des évènements qui vont aussi dans cette dynamique.

Comment faire pour commencer à voir la part du verre qui est pleine plutôt que celle qui est vide ? Comment faire pour porter son attention sur ce qui va bien plutôt que sur ce qui est à améliorer ?

Je vous propose pour cela une pratique de psychologie positive.

A la fin de votre journée, plutôt que de ruminer tout ce qui ne vous a pas convenu ou qui n’est pas assez bien pour vous, posez-vous la question : quels ont été les 3 moments les plus géniaux de ma journée ?

En faisant cela, vous remettez le focus sur ce qui vous a apporté du plaisir. C’est comme si la boussole se renversait : tout à coup, vous ne regardez plus dans la même direction et l’horizon se dégage. Les frustrations s’envolent et vous baignez dans les sensations que ces 3 évènements clés de votre journée vous ont apporté. En exerçant cette pratique au quotidien, vous transformez peu à peu vos habitudes et le déroulement de votre journée s’en trouve influencé. Bientôt, vous saurez identifier les moments de plaisir à l’instant où ils se déroulent, et vous chercherez naturellement à les intégrer de plus en plus fréquemment à votre quotidien.

En intégrant l’optimisme à votre vie, il deviendra alors simple et nécessaire de s’entourer de personnes positives, de se nourrir de bonnes nouvelles et de se laisser guider par le plaisir dans toutes les décisions.

Être optimiste : trouver le juste équilibre

L’optimisme, s’il est tiré à l’extrême, peut nous amener à vivre une forme d’isolement. C’est un peu comme un naufragé sur une île, qui choisit de s’isoler du reste du monde pour vivre son bonheur à lui.

L’optimisme est une vertu qui se partage. Elle apporte l’ouverture du coeur, et dans ce coeur grand ouvert, tout peut être accueilli. L’optimisme amène l’empathie et l’envie d’établir un lien avec l’autre, quel qu’il soit.

En se coupant des influences que nous définissons comme négatives et qui nous amènent du pessimisme, nous nous coupons aussi des possibilités de les transformer et d’amener de la lumière sur les émotions qu’elles provoquent. Les transformer signifierait de savoir retourner sa boussole intérieure, pour porter son attention sur ce qui va bien, plutôt que ce qui ne va pas assez bien. Cela signifierait aussi de savoir faire la paix en soi avec ce qui n’est pas à la hauteur de nos attentes.

Faire le choix de porter son attention sur le positif ne veut pas dire que le reste n’existe pas. Au contraire, en gardant l’attention sur ce qui va bien en nous, nous devenons aussi plus sensibles à sentir ce qui est positif même dans un événement à priori négatif.

Ainsi, pour trouver le juste dosage, un chemin pourrait être de se sentir un parmi tous et de sentir que ce que nous transformons en nous a un écho sur toute la communauté. Nous avons tous notre part à faire pour que le Monde se transforme et chaque petit colibri qui oeuvre contribue à quelque chose de plus vaste.  

L’optimisme et le réalisme peuvent ainsi devenir alliés. L’optimisme met le zoom sur ce qui est beau et nourrissant. Il nous permet de mesurer tout ce qui va bien. Le réalisme nous rappelle que nous ne vivons pas dans le monde des bisounours. Il n’empêche pas d’avoir l’esprit ouvert et disponible, mais il est ancré dans le réel.

 

La joie du coeur est à rechercher avant tout. Elle est le meilleur guide pour trouver cette voie de justesse et d’équilibre entre optimisme et réalisme. Il faut savoir s’aligner avec les évènements et les intuitions du moment. Souffle de vie et élan du coeur permettent d’éloigner la souffrance en se concentrant sur soi tout en ayant conscience des autres. Dans un monde où la peur est très présente, le gouffre se creuse. Nous avons à faire des ponts et à tisser des liens pour que la paix survienne en tout premier lieu dans nos coeurs.