Trouver le bonheur, l’avis d’un expert de la psychologie positive, Martin Seligman

Vivre la psychologie positiveVivre la psychologie positiveVivre la psychologie positiveMartin Seligman est un professeur en psychologie qui a fait le constat dans les années 90 que la psychologie n’allait pas assez loin. Il reconnaissait les grandes avancées de cette discipline : elle a permis en 60 ans d’aboutir au traitement de 14 maladies et au développement d’une véritable science des maladies mentales.

En revanche, en reconnaissant que la psychologie permettait de rendre moins malheureux des gens malheureux, il faisait aussi le constat que la psychologie avait oublié de créer des traitements qui rendent les gens heureux.

Qu’est-ce que le bonheur ?

Le bonheur, cette capacité à être en joie et à voir le positif autour de soi, s’observe chez toutes sortes d’individus. Il consiste à éprouver des émotions positives, du plaisir autant que possible.

La psychologie positive et sa vision du bonheur

Dans la vision du Professeur Seligman, le bonheur a cependant des inconvénients.

Dans un premier temps, il est héréditaire à hauteur d’environ 50%. Il est prouvé par ailleurs que ce pourcentage n’est pas très malléable. C’est-à-dire que même en apprenant des techniques pour améliorer ses capacités à ressentir des émotions positives, ce score peut être amélioré de 15% à 20% au maximum.

Dans un 2ème temps, le bonheur est une sensation à laquelle on s’habitue très vite. Au début cela nous fait un effet intense, et peu à peu cela devient une nouvelle normalité. Cela appelle du coup plus de sensations positives, ou des expériences vécues en pleine conscience pour qu’elles continuent de nous apporter la même satisfaction.

Florence Servan-Schreiber et sa théorie du bonheur 

Florence Servan-Schreiber est experte en bonheur et auteur de 2 best seller (“3 kifs par jour” et “Power Patate”), elle s’intitule “Professeur de bonheur”. Son approche, inspirée des travaux de la psychologie positive consiste à guider chacun à trouver une voie pour vivre sa vie le plus légèrement possible. Selon elle, la vie est faite de beaucoup d’instabilité, en particulier au niveau émotionnel. Dans notre vocabulaire nous avons 5 termes pour désigner des émotions positives contre plus de 10 pour désigner des émotions négatives. Dans ce tourbillon que peut être la vie, Florence Servan-Schreiber nous invite à vivre une vie la moins déséquilibrée possible, en faisant du mieux possible avec ce que nous avons à notre disposition. Elle cite Saint Augustin : être amoureux de sa propre vie sans convoiter celle du voisin.

Qu’est-ce qu’être heureux ? 

Selon la psychologie positive, le fait d’être heureux dépend de 3 facteurs:

  • le plaisir. Comme nous l’avons évoqué plus haut, ce facteur consiste à vivre autant de moments de plaisir que possible.
  • l’engagement. Cet élément nous parle de ces moments où pour nous le temps s’arrête. Lorsque l’on est pleinement absorbé par quelque chose et que nous perdons la notion du temps qui passe dans un état de concentration intense, alors nous vivons l’engagement.
  • le sens. Notre vie nous semble pleine de sens lorsque nous pouvons mettre nos talents au profit d’une cause plus vaste que nous.

Il a été prouvé que pour une vie heureuse, le facteur “plaisir” est beaucoup moins important que les facteurs “engagement” et “sens”. Le facteur du plaisir n’apparaît important que quand les 2 autres sont présents dans notre vie.

Comment être heureux ?

Pour être heureux, il est possible de développer chacun des facteurs évoqués ci-dessus. Pour ce qui concerne le plaisir, nous pouvons nous entraîner à cultiver l’optimisme et la pensée positive pour vivre de plus en plus d’émotions positives dans le quotidien. La psychologie positive a passé au crible et retenu près de 120 techniques de toutes les influences – de Bouddha à Tony Robbins – qui permettent réellement d’amplifier la capacité à vivre consciemment des émotions positives.

Pour ce qui concerne l’engagement, il s’agira d’identifier ses forces principales et ses talents pour les utiliser le plus possible dans toutes les sphères de sa vie.

En identifiant ses points forts et en les mettant au service d’une cause plus vaste que soi, c’est le facteur du sens que l’on amplifie.

Le rôle du développement personnel dans le bonheur 

Chacun est responsable de son bonheur

Le bonheur est finalement une question de décision. Choisir consciemment de vivre une vie de bonheur est un véritable choix de vie, une façon de se mettre face à sa responsabilité individuelle. Selon Martin Seligman, c’est justement le travers de la psychologie telle qu’elle existait avant ce mouvement de la psychologie positive. Les psychologues et les psychiatres étaient devenus victimisants et uniquement focalisés sur la détection de pathologies. Ils en avaient oublié la responsabilité de chacun à faire ce choix du “non-bonheur”.

Sans avoir plus d’argent, ni plus de chance, 2 individus peuvent vivre des vies totalement différentes s’ils choisissent d’être heureux, ou s’ils subissent leur quotidien.

Provoquer son bonheur

Ainsi nous pouvons provoquer notre bonheur et c’est exactement le principe de la pensée positive ou de la loi d’attraction. En visualisant ce que nous nous souhaitons de meilleur, tout en faisant face aux peurs que nous avons, nous mettons toutes les chances de notre côté pour cocréer un quotidien rempli de bonheur.

Le développement personnel peut aussi nous aider à identifier nos forces et nos talents en accord avec notre être véritable, pour être ensuite en mesure de s’aligner avec les domaines d’activités qui font sens pour nous.

Oser mériter et accepter le bonheur

La plus grosse décision est donc d’oser mériter et accepter le bonheur. Parfois nos conditionnements et notre génétique nous mettent des bâtons dans les roues. Nous pouvons perdre confiance et ne plus croire en nous-mêmes. Et pourtant c’est vraiment d’abord dans notre coeur que nous pouvons accepter d’être heureux.

Savoir croire en soi-même

Pour cela, rien de mieux que de s’engager dans des actions philanthropes. En effet, les études montrent qu’à l’inverse d’une action “plaisir” qui va provoquer un pic de satisfaction puis disparaître assez rapidement, une action philanthrope apporte une sensation d’accomplissement qui dure dans le temps.

En nourrissant ce type d’actions, nous prenons confiance en nous et en notre potentiel, et nous entrons dans le cercle vertueux de la psychologie positive.