Qui n’a pas entendu parler de Steve Jobs ? Décrit comme un artiste rebelle, un grand innovateur, un geek un peu fou ou encore le meilleur chef d’entreprise du monde, Steve Jobs possède une personnalité riche et atypique qui n’a cessé d’inspirer et qui continuera d’avoir de l’influence sur les générations futures.
Qui est Steve Jobs ?
Steve Jobs est né à San Francisco, en Californie, en 1955. Il est le fils du syrien Abdulfattah Jandali et de l’américaine Joanne Schieble. Le père de Joanne, catholique, est farouchement opposé à cette relation amoureuse. Les deux tourtereaux sont tous deux étudiants et ne sont pas mariés lorsque Joanne tombe enceinte. Face aux pressions du père de Joanne qui menace de la déshériter, celle-ci décide de faire adopter l’enfant en recourant à l’aide d’un médecin complaisant de San Francisco. Joanne fixe toutefois une condition à cette adoption : elle souhaite que son enfant soit adopté par un couple d’Universitaires. Un couple d’avocats se proposent pour adopter l’enfant. Il se désistera en apprenant qu’il s’agit d’un garçon, leur souhait étant d’adopter une fille.
Ce sera finalement un couple de la classe ouvrière qui adoptera l’enfant : Paul et Clara Jobs. Joanne refuse dans un premier temps que Paul et Clara Jobs deviennent les parents adoptifs de Steve mais elle se résignera par la suite tout en posant une nouvelle condition à cette adoption : que les parents adoptifs s’assurent que l’enfant suivra une scolarité jusqu’à l’Université et qu’ils prévoient un fonds de financement à cet égard. En réalité, Joanne espère secrètement récupérer son enfant lorsqu’elle sera mariée avec Jandali. Ce n’est qu’après le décès du père de Joanne que le mariage sera célébré. Mais quand Joanne tente de récupérer son fils, il est trop tard, l’adoption officielle de Steve ayant déjà été prononcée. Ce n’est que vingt années plus tard que Joanne reverra son fils. Elle eut par ailleurs un deuxième enfant avec Jandali, Mona, qui deviendra un écrivain célèbre. Le couple divorcera quelques années plus tard.
Clara et Paul Jobs ont élevé Steve dans la Silicon Valley, dans un pavillon à Palo Alto. Ses parents adoptifs lui révèlent rapidement la vérité et se montreront très aimants envers Steve pour qu’il se sente unique. Lorsqu’il sera plus tard interrogé sur sa relation avec ses parents adoptifs, Steve lâchera que ses géniteurs ont été « sa banque de sperme et d’ovule » et que ses parents adoptifs étaient « ses parents à 100% ». Steve Jobs sera hanté toute sa vie par cette blessure d’abandon. Il abandonnera lui aussi sa propre fille, Lisa, qu’il ne reconnaîtra que des années plus tard.
Steve Jobs est décédé d’un cancer le 5 octobre 2011 à l’âge de 56 ans.
Un inventeur hors pair
Paul Jobs est un mécanicien perfectionniste et passionné par son travail. Il tentera de transmettre sa passion à Steve qui passera beaucoup de temps à bricoler en compagnie de son père. C’est ainsi que Paul Jobs donnera à Steve ses premiers cours d’électronique. Quant à Clara Jobs, elle enseignera à Steve la lecture et les rudiments en mathématiques.
La Silicon Valley regorge d’entreprises de haute technologie, ce qui s’explique par la course à la conquête de l’espace menée par les Etats-Unis et la Russie alors en pleine guerre froide. Steve baigne ainsi dans un univers rempli d’ingénieurs. Très curieux et peu timide, Steve va aller à la rencontre de ces ingénieurs qui vivent dans son quartier. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Larry Lang, employé chez Hewlett-Packard. Ce dernier lui donnera des cours avancés d’électronique et lui recommandera de faire l’acquisition de kits de construction. Ce que fera Steve avec passion. A 12 ans, il fabrique une fréquencemètre. Et à 15 ans, il achète sa première voiture avec l’argent qu’il a touché en effectuant de petits jobs d’été, notamment pour HP.
S’il y a une rencontre vraiment marquante et clé dans la vie professionnelle de Steve Jobs, c’est bien celle de Stephen Wozniak, alias Woz, de cinq ans son aîné et passionné d’informatique et d’électronique. Le courant passe tout de suite entre ces deux-là et pour cause : ils partagent de nombreux points communs et se comprennent instantanément. En dehors de l’électronique, Steve et Stephen passent des moments de détente ensemble, à écouter leur idole Bob Dylan, tout en fumant de la marijuana ou en consommant du LSD.
En 1971, Steve et son son ami Stephen Wozniak, commercialisent une Blue Box ou « boîte bleue », un appareil permettant de pirater des lignes téléphoniques et de les utiliser gratuitement. Ces appareils sont illégaux mais qu’à cela ne tienne : Woz et Jobs décident d’en fabriquer. Ils testeront leur première Blue Box en appelant le pape et l’appareil fonctionne bel et bien mais ils n’auront pas le pape à l’appareil, celui-ci étant en train de dormir !
On le voit à travers ces quelques exemples tirés de la vie de Steve Jobs que très tôt dans son enfance, influencé par son père dans un premier temps puis par les riches personnalités qui l’entourent, il met sa curiosité, son imagination et sa créativité à profit pour inventer de nouvelles choses. Steve Jobs ne se définit pas comme un inventeur mais plutôt comme un artiste qui a su s’inspirer de ce qui se faisait déjà pour créer de nouveaux produits plus aboutis. Steve voyait dans les objets leur potentiel. Le sociologue Malcolm Gladwell estime que Jobs n’était pas un inventeur pas plus qu’un visionnaire mais un « tweaker ». Selon le sociologue, « le visionnaire part avec une feuille blanche et réinvente le monde. Le tweaker hérite de ce qui existe déjà et le pousse et le tire vers la perfection. Jobs état quelqu’un qui prenait les idées des autres et les transformait ». Ainsi, par exemple, l’iPod n’a été commercialisé qu’après l’invention des MP3 et les smartphone existaient déjà avant la sortie de l’iPhone. Steve Jobs a perfectionné des produits existants. Mais c’est un travail immense. Il a en effet introduit de nombreux changements révolutionnaires dans le secteur des technologies de l’information.
Un entrepreneur audacieux et aguerri
Le but premier de Steve Jobs était de créer une société qui traverse les âges tout en restant à la pointe de l’innovation. Engranger un maximum de bénéfices rapidement n’a jamais été sa priorité. Dans ce sens, Steve Jobs dira : « Être l’homme le plus riche du cimetière ne m’intéresse pas…Aller se coucher en se disant qu’on a fait quelque chose de bien…voilà ce qui m’importe ». C’est cette capacité à résister, à innover, à voir plus loin, à penser différemment – pour reprendre le slogan d’Apple – qui a fait le succès de Steve Jobs et de son entreprise. Steve a su saisir les opportunités qui se présentaient à lui et a toujours cru en son projet. Il dira que « les gens qui sont assez fous pour penser qu’ils sont capables de changer le monde sont ceux qui le font ».
Le génie de Steve réside aussi dans sa capacité à décider non seulement de ce qu’il voulait faire au sein de son entreprise mais aussi de ce qu’il ne voulait pas faire. Des choix parfois complexes qui nécessitent de renoncer à beaucoup d’idées pour ne garder que les meilleures. Il remettait toujours toute chose en question. Steve Jobs osait prendre des risques, essayer, tâtonner, se tromper. Son objectif final était de parvenir à créer un objet qui soit à la fois bon, beau et utile.
Son génie est d’avoir rendu la technologie compréhensible, belle et accessible à tout âge ! Il a trouvé ce petit quelque chose qui fait la différence, peut-être en faisant primer la qualité sur d’autres paramètres.
Un fort caractère et un potentiel bien utilisés
Steve Jobs n’avait pas un caractère facile et il le dit lui-même. On dit de lui que c’était quelqu’un de colérique et impatient, deux qualificatifs qui semblent bien opposés aux préceptes zen dont Steve était un fervent adepte. Et pourtant, Steve Jobs était un humain bouillonnant, qui n’avait pas sa langue dans sa poche et qui n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait, quitte à blesser son interlocuteur. Il a été rapporté qu’il n’était pas des plus tendre avec ses collaborateurs, lorsque ses attentes envers eux n’étaient pas satisfaites. On peut dire que Steve Jobs parlait sans filtre : il ne prenait pas de pincettes pour dire ce qu’il avait à dire. Sa façon d’agir est la même envers ses interlocuteurs que dans son travail : il va droit au but, sans fioritures aucune. Si certains de ses proches et collaborateurs ont pu souffrir du peu de tact avec lequel Steve Jobs les entretenait, ce dernier les a dans le même temps poussés à donner le meilleur d’eux-mêmes. Beaucoup de personnes ayant collaboré avec Steve ont probablement fourni un travail allant au-delà de ce qu’ils se pensaient capables. Le caractère bien trempé et l’honnêteté parfois blessante de Steve y sont pour quelque chose.
Si l’on pense aux origines de Steve, à sa quête de simplicité, en passant par son look décontracté – son fameux col roulé noir, son blue jeans et ses baskets – on comprend que sa façon d’être et d’interagir avec les autres forme un tout cohérent intrinsèquement lié à sa personnalité.
Et puis, les exigences élevées de Steve Jobs envers ses collaborateurs ont permis une sélection naturelle des personnes les plus résistantes et motivées. C’est aussi une des forces de Steve, d’avoir su s’entourer de personnes très compétentes. On pensera notamment à son ami Woz, qui a joué un rôle très important dans l’histoire d’Apple.
Si Steve était dur et exigeant avec les autres, il l’était aussi avec lui-même. On ne crée pas des produits électroniques objets d’art sans être un perfectionniste obsédé par les détails. Steve n’était pas quelqu’un de facilement satisfait. Dans son monde, il n’y avait pas de gris. C’était soit noir, soit blanc. Autrement dit, soit c’était nul, soit c’était parfait. Ce qui fera dire à certains que Jobs avait une vision distordue de la réalité. Pour obtenir un produit Apple, il remettait l’ouvrage sur la table de nombreuses fois, abandonnant certaines idées, perfectionnant le produit jusqu’à sa quintessence. Steve Jobs a plus d’une fois repoussé la sortie de ses produits car il ne les trouvait pas assez bons, beaux ou simples d’utilisation.
Les personnes qui ont eu la chance de côtoyer Steve relèvent aussi souvent le charisme de Steve et l’intensité de sa présence et particulièrement de son regard. Steve Jobs ne laissait pas indifférent et réussissait aisément à obtenir ce qu’il voulait, quitte à manipuler son monde. Il avait une force de persuasion remarquable.
Un leader confirmé
Steve Jobs était fait pour détenir le rôle de leader. Il en a en effet toutes les qualités : visionnaire, tenace, autoritaire, déterminé. Au surplus, il avait une réelle envie de monter un business et possédait un talent de communicateur hors pair. Ses conférences ont toujours attiré les foules et fait un tabac. Il en est de même des campagnes publicitaires pour les produits Apple.
Steve était très exigeant et il était convaincu qu’en voulant ardemment quelque chose, il l’obtiendrait forcément. Effectivement, cela a souvent très bien marché pour lui. Jobs a réussi à faire d’Apple une véritable culture, le fameux « think different ». Jobs se positionnait tel un gourou au sein de son entreprise. Il possédait un magnétisme certain qui lui permettait d’obtenir ce qu’il voulait de ses collaborateurs. Il a également su prôner le dépassement de soi au sein de son entreprise.
Son système de pensées lui a malheureusement joué des tours en ce qui concerne la fin de sa vie. Les régimes alimentaires et les différentes méthodes de guérison alternatives auxquelles il a fait appel alors même que les médecins et ses prochent le suppliaient d’accepter de se faire opérer ne lui ont pas permis d’échapper à son cancer.
Que peut-on apprendre du parcours de Steve Jobs ?
Steve Jobs a un parcours de vie peu commun et une personnalité complexe qui ont fasciné et continueront à fasciner les foules. Voici les enseignements que l’on peut tirer de la vie de ce personnage inspiré et inspirant.
Il n’y a pas besoin d’être hautement diplômé pour réussir dans l’entrepreneuriat
Le début de la scolarité et la confrontation avec l’autorité scolaire fût une étape douloureuse pour Steve. Tout jeune déjà, Steve Jobs était un farceur qui n’obéissait à aucune règle. Il alla jusqu’à mettre sa vie en danger, par exemple en ingurgitant du poison pour fourmis en cours de sciences naturelles ! Il était toutefois un très bon élève au collège mais continuait à multiplier les bêtises, à tel point qu’il fût renvoyé plusieurs fois. Ses parents le défendaient toujours et remettaient en question les efforts des enseignants pour intéresser leur enfant à l’école. Une professeur décela cependant le potentiel de Steve et développera des stratagèmes pour faire éclore de sa coquille ce petit génie turbulent en puissance. Elle lui donna notamment des exercices supplémentaires à effectuer, tout en lui promettant une récompense. Steve fût très reconnaissant du rôle joué par cette institutrice dans sa vie.
Les parents de Steve voulaient que leur enfant suive un cursus universitaire, conformément à leur engagement écrit auprès de la mère biologique de Steve. Steve choisit une école privée très coûteuse : le Reed College à Portland. Après un semestre, il abandonnait. Il ne voulait pas ruiner ses parents et n’avait envie d’étudier que ce qui l’intéressait. Il continua à suivre des cours à Reed mais en tant qu’auditeur libre. Il s’intéressa notamment au cours de calligraphie qui lui fût très utile par la suite.
En 1974, il quitta l’école et mena quelque temps une vie de hippie, devenant végétarien, arrêtant de se laver et cultivant des pommes. Il s’adonna à la spiritualité orientale et à la méditation.
Depuis son adolescence, Steve avait pris l’habitude de se regarder dans le miroir tous les matins en se demandant : « Si c’était le dernier jour de ma vie, voudrais-je vraiment faire ce que je vais faire aujourd’hui ? ». Et quand la réponse était « non » pendant plus jours de suite, il savait qu’il devait changer quelque chose. C’est ainsi qu’il est parti en voyage en Inde avec son ami Dan, vivant au jour le jour, comme si chaque jour était le dernier, conformément aux préceptes bouddhiques. Quand il fût rentré chez lui en Californie, Steve garda l’habitude de méditer le matin et suivit des cours de physique à l’université de Stanford l’après-midi.
Steve avait toujours rêvé de monter sa propre entreprise. C’est son ami Woz qui eut l’idée d’inventer un ordinateur pour la maison. Hewlett-Packard (HP) ne retint pas son idée mais Steve la trouva excellente et proposa à Woz de monter leur affaire. Des entreprises proposaient des kits de fabrication de micro-ordinateurs mais ceux-ci étaient destinés à des bricoleurs aguerris et n’étaient pas très performants. Steve et Woz économisèrent de l’argent pour monter leur premier prototype. Leur but était de créer une machine accessible à n’importe qui, pas seulement aux bricoleurs et qui soit peu onéreuse et jolie. Steve se remémora le temps où il cultivait des pommes et décida de donner à l’entreprise un nom frais et fun : ce sera « Apple ».
Alors que Steve n’a encore que 21 ans et Woz 26 ans, les deux amis conçurent le premier prototype. Steve et Woz montaient les Apple 1 dans la maison familiale des Jobs. Toute la famille était impliquée dans le projet : comptabilité, secrétariat, contrôle qualité. Pour élargir le cercle des consommateurs, Steve et Woz étaient conscients qu’ils devaient grandir en tant que société et qu’il leur fallait plus de fonds et de ressources humaines. Markulla, un retraité millionaire de l’industrie technologique, investit dans la société naissante et contribua à l’arrivée en bourse d’Apple. Steve s’inspira des appareils électroménagers existants pour chercher le design qu’il voulait pour son produit. Woz, quant à lui, chercha à rendre le produit plus efficace et plus rapide. Le designer Rob Janoff créa le logo en forme de pomme que nous connaissons tous. L’aventure Apple était lancée.
La curiosité sans limite de Steve Jobs, sa volonté et sa confiance en la vie et en ses idées l’ont mené tout droit vers le succès, alors même que son parcours scolaire n’est pas exemplaire.
Il faut avoir de la volonté
Steve Jobs était un travailleur acharné et courageux. Il rentrait souvent tard le soir chez lui et travaillait souvent les week-ends. Steve Jobs a cru en lui et en son projet. Même à trente ans lorsqu’il a été chassé de sa propre entreprise, et bien que cet échec le toucha profondément, il persévéra et repartit de zéro en montant une entreprise parallèle, NeXT. On peut dire que malgré les échecs et les problèmes, Steve Jobs n’a jamais fléchi et s’est toujours relevé, plus fort encore de l’expérience accumulée de ses expériences passées. Il avait le talent de tirer quelque chose de positif de ce qui lui arrivait, en admettant que toute chose qui arrive dans la vie d’un Homme n’arrive jamais complètement par hasard. Steve Jobs avait conscience de ses points forts et de ses faiblesses. Cette lucidité lui a permis de donner le meilleur de lui-même et d’apprendre de ses erreurs. Ainsi en est-il de ses expériences passées chez Apple et NeXT lorsqu’il est retourné finalement chez Apple. S’il y a un seul échec dont Steve ne se relèvera pas, c’est son cancer du pancréas.
Il faut avoir les bonnes connaissances et savoir les utiliser
Sans nul doute, Steve Jobs était intelligent. Mais ce n’est pas tant son intelligence que son intuition extraordinaire qui ont fait la différence. Ce qui frappe dans son parcours professionnel, c’est son imagination et sa créativité instinctive. Il a su anticiper les attentes du public, sortir le bon produit au bon moment. En mêlant de façon surprenante et inattendue l’informatique et l’art, il a su enthousiasmer le monde entier.
Selon Steve Jobs, l’intuition est plus puissante que l’intellect. Steve est convaincu que le zen lui a énormément apporté sur le plan professionnel et lui a permis de se distancer de la pensée rationnelle occidentale pour devenir plus intuitif et gagner en sagacité.
Il faut savoir travailler dans le stress et savoir le gérer
Jobs était quelqu’un d’intense, aussi bien du point de vue du charisme qu’il dégageait que de sa capacité à s’absorber dans son travail. Il avait la capacité d’établir des priorités dans son travail et de fixer toute son attention dessus, en écartant toute distraction. Lorsqu’un projet le faisait vibrer, il s’y adonnait entièrement. Ainsi, même lorsqu’il apprit qu’il était atteint d’un cancer, il ne se laissa pas abattre par cette nouvelle et continua à travailler de manière acharnée.
Il faut également relever chez Steve Jobs un amour inconditionnel pour la simplicité, que l’on retrouve de manière évidente dans les produits Apple qui possède un design très épuré et une simplicité intuitive d’utilisation inégalée. C’est probablement sa capacité à aller à l’essentiel, à éliminer le superflu qui l’ont mené à créer des produits qui plaisent autant. Sans oublier son sens de l’esthétisme exceptionnel. Steve appréciait beaucoup cette citation de Léonard de Vinci : « La simplicité est la forme suprême de la sophistication ». Ses voyages, notamment au Japon, et sa passion pour la spiritualité orientale ont beaucoup inspiré Steve pour le design de ses ordinateurs. L’apprentissage zen que Steve Jobs a retiré de ses voyages lui a également été d’une grande aide pour gérer les situations stressantes de sa vie très remplie.
Il faut faire un bilan personnel de ses compétences et savoir s’en servir
Steve a toujours suivi son cœur et ses intuitions. Il n’était pas sensible aux modes et aux tendances. Il a également toujours eu conscience de ce qu’il pouvait apporter à son entreprise et de ce dont elle avait besoin. Mais aussi de l’importance de s’entourer des bonnes personnes, compétentes dans leur domaine. En effet, si Steve mène le bateau, les produits Apple ne pourraient voir le jour sans toutes les personnes qui l’entourent. Ce que Steve a fait de manière exemplaire, c’est de trouver sa vocation sur cette terre notamment en prenant le temps de voyager pour mieux se connaître. Il a fait ce pour quoi il était fait et s’est entouré de personnes passionnées par ce qu’elles font. Personne n’a jamais excellé et n’excellera jamais dans un domaine qui ne lui correspond pas. Embrasser une profession pour laquelle on est fait est la pierre angulaire du succès, quel que soit le domaine dans lequel on exerce. Steve Jobs était foncièrement un homme heureux et émerveillé et cela est perceptible dans l’œuvre de sa vie qui a changé le monde.
Pour aller plus loin
Ceux et celles dont la curiosité sur la vie de Steve Jobs et sa personnalité a été éveillée à la suite de la lecture de cet article et qui souhaiteraient en savoir encore plus au sujet de Steve Jobs pourront se plonger dans la lecture de l’ouvrage éponyme de Walter Isaacson. C’est l’ouvrage le plus complet en la matière. Au cours des quelques six-cent pages du livre, le lecteur découvrira une foule d’anecdotes sur le personnage, notamment sur sa vie privée. L’auteur, s’il est fasciné par la personnalité passionnée de Steve Jobs, décrit le personnage sans fioritures et n’épargne pas le lecteur de la description de certains aspects moins reluisants de la personnalité de Steve Jobs. Ce dernier assume d’ailleurs ne pas avoir fait tout juste dans sa vie et ne se cache de rien. Il dira ainsi : « J’ai fait des choses dans ma vie dont je ne suis pas fier, comme d’avoir mis enceinte ma petite amie à vingt-trois ans et la façon lamentable dont j’ai géré tout ça…mais je n’ai pas de cadavres cachés dans mes placards ».
C’est sur insistance de Steve Jobs que Walter Isaacson – qui a également rédigé une biographie d’Albert Einstein et de Benjamin Franklin – s’est mis à l’écriture de sa biographie. L’écrivain avait dans un premier temps refusé d’écrire cette biographie, suggérant à Steve Jobs d’attendre qu’il soit à la retraite. L’auteur n’a appris que plus tard que l’empressement de Steve Jobs à ce que sa biographie soit rédigée était lié au cancer qu’on lui avait diagnostiqué et qui ne lui permettrait probablement pas de vivre jusqu’à sa retraite.
En définitive, on retiendra cette citation de Steve Jobs lui-même, une invitation à embrasser chaque instant de la vie, car notre temps sur terre est limité comme il se plaît à le rappeler : « Soyez insatiables. Soyez fous ! Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire ».
Les livres qui ont inspiré cet article :
- Jessie Hartland, Fantastique Jobs – le destin extraordinaire du fondateur d’Apple, 2015.
- Stéphane Ribes, Steve Jobs – Du visionnaire de génie au dernier clic, 2012.
- Walter Isaacson, Steve Jobs, 2011.