Comment en finir avec la petite voix négative dans sa tête ?

Article invité rédigé par Hanine, fondateur de Goodbye Comfort Zone.

Souvent, la petite voix que l’on a dans notre tête est cruelle et dégradante. C’est l’une des premières choses qu’il faut que nous changions pour commencer à progresser.

Durant mon adolescence, j’étais vraiment au plus bas. Je me disais quotidiennement que je n’avais aucun talent. Le pire dans tout ça, c’est que devenu adulte, je savais que je n’avais pas spécialement de talent inné. J’avais fini par m’auto-persuader que je n’allais jamais réussir quoi que soit et que je n’étais qu’un moins que rien.

Croire que j’avais moins de valeur parce que j’étais moins doué que les autres, m’a empêché durant des années d’agir pour devenir meilleur. En toute honnêteté, j’étais réellement persuadé que je ne pouvais pas devenir meilleur. La voix dans ma tête ne faisait que renforcer cette croyance.

Ce n’est que quand j’ai commencé à changer ce monologue intérieur que j’ai commencé à réellement développer mes talents. J’ai commencé à me répéter que si je travaillais assez dur, je pourrais enfin devenir cette meilleure version de moi-même.

Voici mon guide étape par étape pour vous apprendre à désamorcer cette voix négative en débloquant votre pouvoir d’autosuggestion positive.

1. Identifiez la façon dont vous vous parlez la plupart du temps

Est-ce de manière positive ou négative ? Il est extrêmement important d’évaluer comment vous visualisez vos capacités. Si globalement vous avez une vision négative de votre propre nature, cela est néfaste pour vous et pour les personnes qui vous entourent.

Par exemple, si vous échouez à faire quelque chose et qu’ensuite, vous vous dites que vous n’êtes qu’un bon à rien, c’est une déformation de la réalité qui va étouffer votre potentiel et baisser votre estime de vous.

Vous pouvez ne pas être bon à quelque chose et il n’y a aucun problème à le reconnaître. Cela pose un problème à partir du moment où vous croyez que vous ne pourrez jamais devenir bon à cela. Pour pallier à ce problème, il faut simplement reformuler votre monologue intérieur en y ajoutant une deuxième partie commençant par le mot « cependant ».

2. Identifiez vos pensées obsessives.

Nous avons tous des pensées obsessives – des souvenirs qu’on retourne sans cesse dans nos esprits. Ceci est également une mauvaise chose. Vous devez identifier les vôtres pour réduire leurs fréquences.

Vous devez transformer ces pensées obsessives en quelque chose de valorisant et en faire une habitude. Cela peut s’agir d’un simple mantra (exemple : Je peux faire n’importe quoi, je conditionne mon esprit, ou comme le dit Henry Ford : “Les erreurs sont simplement des chances de recommencer d’une meilleure façon.”).

Une fois que vous aurez diminué la fréquence de ressassement de vos erreurs passées, vous commencerez à affaiblir ces souvenirs. En particulier, si vous les remplacez par des idées positives. Vous libérerez votre esprit au profit de cycles mentaux constructifs.

3. Rappelez-vous que vous pouvez vous adapter.

Il est très important de commencer à prendre conscience des choses que vous considérez comme essentielles. Pour moi, l’une des choses les plus importantes que je renforce, dès que je le peux, est d’être toujours disposé à progresser.

De par cette conviction, j’ai la croyance ultime et profonde que je peux adapter mes compétences à toute éventualité.

Je me surprends parfois dans une situation d’échec à penser à ce que je pourrais changer pour réussir la prochaine fois comme s’il s’agissait d’un jeu. Au lieu de me réfugier loin d’ici pour panser mes blessures, je reste là dans l’inconfort d’un échec. Ensuite,  je vois ce que je peux en retirer de constructif. Je n’essaye pas de me cacher de l’échec car je sais qu’il est temporaire.  Je sais aussi que l’unique chose qui se trouve entre moi et la victoire est la persévérance et l’acquisition de nouvelles compétences.

Ce qui m’aide réellement dans ces situations, est de me rappeler que tout est temporaire. L’expression que j’utilise vient d’un vieil enseignement bouddhiste – ça va passer. Ce concept devrait vous permettre de rester vif dans des moments difficiles et assez humble quand tout va bien.

4. Adoptez l’esprit Jiu Jitsu

Le but n’est pas de réduire au silence la voix négative dans sa tête mais de rendre son monologue intérieur plus valorisant.

Le Jiu Jitsu est un art martial, issu de traditions séculaires, qui consiste à apprendre à mieux se connaître. Ceci, en renforçant le contrôle de l’esprit sur le corps. Voici une séquence supplémentaire inspirée de cette discipline que je pratique quotidiennement :

  1. J’ai toujours considéré mes objectifs en fonction de mes actions. J’évolue autant que possible dans ma zone de contrôle ce qui me permet de moins me soucier des éléments indépendants de mes actions.
  2. Les humains sont conçus pour s’adapter. Sachant que nous sommes littéralement conçus pour partir de rien pour apprendre, grandir et devenir meilleurs, c’est vraiment percutant pour moi. Quand nous ratons quelque chose qui semble irréversible, il est vraiment difficile de croire qu’un jour nous puissions réussir cette chose impossible pour le moment, sans aucun effort.
  3. Mais la vérité c’est qu’avec suffisamment de pratique, on peut y arriver. Me rappeler que c’est de la nature de l’Homme de réagir de cette façon me rassure.
  4. Pour tout monologue intérieur, je me pose la question suivante : est-ce que cela va rendre mon cerveau plus efficace de ressentir ces pensées et ces émotions ? Si ce n’est pas le cas, je sais que je dois cesser de ressasser cette idée. Si je continue avec cette pensée négative, mon cerveau va être convaincu de sa véracité. En plus, la peur de l’échec va être renforcée.
  5. La manière la plus facile et la plus efficace est de rendre ces pensées positives.

5. Persévérance et patience

On n’a rien sans rien, mais à force d’y croire, tout devient accessible !

La pratique quotidienne de la méditation pleine conscience m’aide également à « muscler » mon cerveau. Elle m’apprend aussi à me détacher de mes pensées en revenant autant que possible à l’instant présent.

Le but n’est pas de réduire au silence la voix négative mais plutôt de réduire sa fréquence et sa sévérité. Puis, de ne l’écouter que lorsqu’elle apporte des informations utiles qui pourraient nous guider dans notre chemin vers cette meilleure version de nous-même.

Devenons les héros de nos vies !

La vie est un jeu aux possibilités infinies où chaque action en dehors de notre zone de confort pourrait être le début d’une aventure extraordinaire.