Dans l’article « Comment contrôler ce qu’on ne contrôle pas? », Christian Théberge, un des journalistes du magazine, vous offre un article qui vous guidera vers l’atteinte d’une vie accomplie, remplie de surprises et de rebondissements.
En ce début d’année 2016, beaucoup d’entre nous avons pris des résolutions. Nous désirons souvent arrêter de fumer, perdre du poids, mieux manger, obtenir un nouvel emploi ou une promotion, ou bien amasser un certain montant d’argent.
Bref nous choisissons des objectifs à atteindre sur lesquels nous rêvons d’exercer un contrôle rigoureux. Nous sommes en mission.
Il arrive très souvent que cette mission soit interrompue en cours d’année. Malgré toute notre bonne volonté, des circonstances incontrôlables se mettent en travers de notre chemin et nous échouons.
Plus souvent qu’autrement, nous faisons mouche en début d’année, car nous connaissons mal nos propres limites ou alors nos ambitions sont irréalistes.
Toutefois, il nous arrive parfois de connaître un certain succès dans notre démarche. Nous maintenons le cap pendant quelques mois. Nous ne démontrons aucun signe avant-coureur d’abandon. L’objectif est à notre portée. Rien ne semble vouloir nous arrêter… Et hop!
Nous voilà aux prises avec un accident, la maladie, des problèmes qui nous obligent à mettre un terme à notre rêve à moitié achevé. Rien n’est plus frustrant que de se faire mettre des bâtons dans les roues quand nous avons le vent dans les voiles.
Tout est à recommencer l’année suivante… Les questions que l’on se pose alors:
- Pourquoi en est-il ainsi?
- Pourquoi le contrôle nous échappe-t-il?
- Comment fait-on pour exercer un contrôle absolu sur sa vie?
- Comment faire pour réussir comme le font les grands de ce monde?
Nous étions pourtant sur la bonne voie. Notre attitude, notre ardeur, l’appui de nos proches et du conjoint, tout y était. Voilà que l’univers semble conspirer contre notre réussite, une fois de plus…
Nous ne contrôlons pas les éléments environnants, ni les incidents de notre vie. La seule chose que nous contrôlons, ce sont nos réactions à ces circonstances malencontreuses.
En fait, le contrôle ne s’exerce pas sur les choses tangibles et matérielles ou extérieures, mais bien sur tout ce qui est intérieur.
Tel un miroir, notre univers existentiel nous renvoie notre propre reflet, notre projection. Il nous expose à la lumière du grand jour. Il nous envoie des messages codés sous forme de réalité.
L’incapacité de trouver l’âme sœur reflète un manque d’amour propre. Les accidents et les blessures reflètent un déséquilibre de personnalité flagrant au point ou l’univers a épuisé tous ses recours face à notre sourde oreille et devant donc utiliser les méthodes dures.
Le manque d’argent chronique est le résultat d’un blocage par la peur de perdre le peu que l’on possède, souvent transmis de génération en génération.
Les résolutions et les objectifs à atteindre devraient s’articuler non pas sur des chiffres, des mesures, des poids, des observations, mais sur des impressions, des émotions et des sentiments. C’est ce qu’il y a de plus facile à contrôler.
Par la suite, quand notre moral est à toute épreuve, quand nous avons atteint des sommets dans notre développement personnel, on peut alors s’attendre non pas à un contrôle plus serré, mais à des résultats plus satisfaisants.
Au cours de cet article, nous survolons ce qui nous permet d’atteindre non pas des objectifs très spécifiques, mais l’atteinte d’une vie remplie de surprises et de rebondissements.
1- Accepter la complexité
L’arrêt d’une dépendance est un objectif qui s’atteint en élevant sa joie de vivre, en sortant de sa zone de confort et en osant se dépasser. La volonté est un objectif qui ne demande qu’un contrôle intérieur de soi. L’arrêt d’une dépendance peut être réalisé en un instant.
Pour atteindre des objectifs plus complexes, comme dévoiler un gros solde dans son compte en banque, afficher un poids léger sur le pèse-personne et combattre une maladie grave, on doit d’abord se contrôler intérieurement et l’on doit également exceller dans nos relations avec les autres, l’environnement, la société, etc.
Le passage d’obèse à une taille de guêpe ne peut s’effectuer sur une courte période à moins de tricher avec la liposuccion. Le passage de pauvre à riche prendra une bonne partie de notre vie et demandera des choix conséquents, ainsi que de nombreux sacrifices.
Gagner le gros lot, bien que possible, est si rare qu’il est préférable de miser sur l’investissement sur soi à long terme.
Pour sortir d’impasse ou évoluer, nous devons apprivoiser ce monde qui nous entoure. C’est ce à quoi servent les défis, c’est-à-dire nous sortir de notre zone de confort et nous exposer à la nature complexe afin de grandir.
La seule et unique façon d’atteindre les objectifs plus complexes qui demandent de nombreuses années de travail acharné est de foncer, faire de notre mieux, puis apprendre à se relever à chaque fois que nous trébuchons.
L’expérience accumulée au fil des ans nous permettra de nous relever plus facilement.
2- Poser des questions au lieu de gober des réponses
Comme le disais si bien Galilée, «plus j’apprends, plus je m’aperçois que je ne sais pas».
Nous passons tous par l’école. Bien que nous y apprenons un tas de choses, ce qui nous servira le plus est ce que nous apprendrons à l’école de la vie.
La culture générale c’est bien, mais l’expérience c’est mieux. C’est par là que nous distinguons ceux qui pensent savoir comment réussir de ceux qui réussissent.
Ceux qui réussissent sont ceux qui se posent des questions et qui cherchent les réponses à leurs interrogations. Pour cela, il faut faire preuve d’ouverture d’esprit, élargir ses horizons et explorer le monde afin de prendre conscience de toutes les possibilités.
Ceux qui avalent les réponses sans avoir pris le soin de vérifier par eux-mêmes, ceux-là bloqueront avant d’avoir réussi.
La science c’est bien, mais elle n’apporte pas réponse à toutes les questions. Il ne faut pas non plus se limiter aux médias de masse ou à la religion pour expliquer et comprendre le monde.
Les réponses, les systèmes de croyance, les lois et les règlements nous encarcanent dans un monde fini et limité. La seule façon de croître, c’est en ne se satisfaisant pas des réponses et en posant d’autres questions.
N’importe quelle sornette peut être vendue, pourvu que l’on ait un bon slogan de vente et des arguments béton. Il faut savoir se prémunir contre les charlatans et les marchands d’illusion.
La pensée critique est l’arme de conquête de SOI massive. Ce qui est bon pour vous ne l’est pas forcément pour quelqu’un d’autre. À chacun sa vérité. Découvrez la vôtre! Laissez votre cœur s’exprimer et écoutez-le.
3- Penser autrement, voir la vie sous d’autres angles
Nous sommes tous entraînés et habitués à analyser rationnellement les faits. Le marché du travail exige que l’on soit doué dans la logique.
Pour analyser, réparer, classer, planifier, organiser, comptabiliser, programmer, nous devons côtoyer des experts et évoluer dans une réalité du travail où la complexité est élevée.
La logique, c’est bon pour certains milieux de travail, et dans les environnements structurés où tout est ordonné et contrôlé.
Le milieu corporatif n’est pas la réalité de tout instant. Dans la vie, à la maison et en société, les aspects relation, émotion et création prédominent. Pour s’accepter, se comprendre, s’accorder et s’entraider, nous devons faire appel à une perception des choses qui est diamétralement opposée: le chaos ou l’aspect quantique.
Certaines personne paraissent à première vue indisciplinées et débordent d’énergie incontrôlée dans leur comportement. Sont-elles pour autant égarées? Non!
Car elles excellent dans les relations sociales, les sports et les arts. Chacun vit et perçoit la vie différemment et ceci se traduit par une diversité de pensées, mais aussi d’idées. Apprendre à s’harmoniser à l’autre nous permet de mieux le comprendre et de connecter plus facilement avec lui.
4- Reconnaître la dualité en toute chose
La vie, c’est le mouvement, et le mouvement c’est le cycle. L’univers est composé de cycles avec des hauts et des bas. Il en est ainsi pour toute chose et pour toute personne. Nous connaissons des périodes plus faciles et d’autres plus difficiles.
Chaque chose est nuancée. La dualité ou séparation de l’unité qui survient quand il y a des problèmes, est là pour nous rappeler l’existence de l’unité et ce à quoi elle ressemble.
Chaque personnalité est teintée de différentes influences: mâle et femelle (yin et yang), logique et quantique, extraversion et introversion, traditionnel ou pionnier, pessimiste ou optimiste, individualiste ou altruiste, etc.
La diversité des personnalités et la complexité des relations aura raison de plusieurs. Là où il n’y a plus de règles claires, mais que des décorums et des non dits, l’ordre prend un tout autre sens.
Se rebeller contre sa réalité et baisser les bras est bien plus facile que de faire preuve de résilience et garder le cap sur ses objectifs. Il est également plus facile de construire de toute pièce des justifications à nos échecs ou nos impasses, que d’admettre nos erreurs.
Pourtant, le premier pas dans le développement de soi est de reconnaître nos torts et nos faiblesses. Renier qui l’on est n’aide en rien. Il faut apprendre à s’assumer et se responsabiliser. L’humilité est une grande qualité.
5- Faire de l’équilibre l’objectif ultime
Que l’on soit prédominé par une influence ou une autre, l’important est d’harmoniser son intérieur avec son extérieur.
Les problèmes surviennent lorsque les excès nous poussent vers les extrêmes. Prendre une cuite n’est pas bon pour le foie. La sobriété absolue nous fait passer à côté de maintes occasions de socialiser. Bref, la modération a bien meilleur goût!
Il en est ainsi pour toute chose. Une énergie mâle trop dominante canalisée en pratiquant des sports de combat va rester une énergie mâle excessive. En prenant soin des gens démunis elle sera tempérée, voire même équilibrée avec l’énergie femelle.
Une personne qui souffre du fardeau intellectuel abrutissant de son boulot ne devrait pas passer des heures devant la télé ou le téléphone mobile pour s’évader, mais devrait pratiquer un art lors de ses passe-temps en compagnie de gens qui partagent la même passion.
En bout de ligne, ce qui compte ce n’est pas juste de relâcher la soupape, mais surtout d’atténuer l’excès au point où l’équilibre avec son contraire est atteint. Du coup, nous nous recentrons sur notre être et nous en soutirons d’énormes bienfaits et, le plus important, nous obtenons des faveurs de l’univers, comme par magie…
6- Épouser la seule vérité, celle de notre propre vie
La seule vérité qui soit hors de tout doute indéniable est sa propre expérience de vie. Tout le reste est impossible à prouver, sauf en faisant appels à des systèmes de croyance. Beaucoup de ces mêmes systèmes de croyance tentent de nous séduire.
Les institutions qui se disent porteuses de vérité sont bien souvent mensongères et profitent de l’ignorance et la crédulité des populations.
On dit que l’on est ce que l’on mange. Faites donc attention à ce que vous ingérez. Il en va de même pour l’information que vous intégrez dans votre conscience.
Ne choisissez que ce qui résonne avec qui vous êtes. Formulez votre propre conception des choses et de la vie. Elle vaut mieux que n’importe quelle autre, car elle vous ressemblera.
7- Vivre dans le moment présent
L’univers fait bien les choses. Comment se fait-il que l’on croise parfois des connaissances de notre patelin, quand on est en voyage à des milliers de kilomètres de chez soi? Les chances de croiser cette même personne à cet endroit sont pourtant nulles…
Le hasard n’existe pas. Chaque chose et chaque mouvement ont leur raison d’être. Comment se fait-il que certaines personnes aient du succès, alors que tout semble injustement difficile pour d’autres?
La vie n’est pas injuste. Les personnes qui parviennent à maîtriser leur destinée ont simplement compris, consciemment ou inconsciemment, théoriquement ou concrètement, comment fonctionne l’énergie.
Contrairement à la croyance populaire que l’énergie est une denrée rare, l’énergie est partout et en quantité quasiment infinie. Ce sont les formes d’énergie plus complexes qui sont plus rares.
Le temps présent existe à l’infini, alors que le temps chronologique semble toujours nous manquer. Nous n’en avons jamais assez, et plus le temps file plus il nous échappe.
Les gens qui sont devenus riches vous diront que le temps est plus précieux que l’argent. C’est dans les petites réussites de chaque instant mises bout à bout que nous parvenons à de grandes réalisations.
8- Dompter l’ego
L’univers est intelligent. Comme un parent qui guide son enfant, il nous procure exactement les expériences dont nous avons besoin pour grandir. Quand l’ego de notre enfant veut des friandises, nous tentons bien sûr de le raisonner.
Si on laisse notre enfant prendre tout ce qu’il désire, il deviendra rapidement un petit monstre. Ne rien lui autoriser ne sera guère mieux, puisqu’on obtiendra un enfant révolté à l’adolescence.
Il faut donc limiter le dosage et le soumettre à des options où il n’a d’autre choix que de travailler pour mériter sa récompense tant désirée.
En tant que parent responsable, nous cherchons à guider notre enfant vers un meilleur comportement.
Nous serons strict au départ, mais si l’enfant démontre des signes de maturité, nous deviendrons plus permissifs et il aura droit à des traitements de faveur.
Au contraire, si l’enfant se comporte abominablement chaque fois qu’il n’obtient pas ce qu’il désire, nous resserrerons l’étau jusqu’à ce qu’il se corrige. Nous sommes cet enfant et l’univers est ce parent.
Pensez-vous que l’univers déposera un million d’Euros dans notre compte en banque à la minute où nous en faisons la demande? Qu’il nous donnera un corps de dieu ou déesse sans le moindre effort de notre part?
La frustration que nous éprouvons en observant les acquis des autres n’est que le reflet de nous-même. Si nous manquons d’amour propre et de compassion envers ces gens qui ont réussi, nous nous éloignons alors de nos objets de désir.
S’aimer soi-même est la plus importante composante du développement de soi. Pour ce faire, il faut d’abord se défaire de l’envie, puis des six autres péchés capitaux aussi.
Il faut également affronter ses peurs et ses démons, et ça c’est tout un défi en soi. Peu de gens osent savoir de quels bas instincts ils sont habités.
C’est pourtant en s’explorant que l’on parvient à mieux connaître ses forces et faiblesses. Plus on en sait sur nous-même, plus on sera en mesure de grandir intérieurement.
9- Maîtriser la complexité
Comme le disait Socrate, «connais-toi toi-même». L’enfant n’a pas toutes les ressources pour contrôler le monde, mais il est le seul à se contrôler. L’adulte sait très bien ce qu’il fait et aidera l’enfant à grandir, pour peu que l’enfant fasse confiance à son parent.
Notre être doit se charger de notre propre croissance intérieure. L’univers se charge alors de l’extérieur. Il faut donc faire confiance à l’Univers.
Il n’y a pas moyen de contrôler l’univers et la vie. La dualité est logique tandis que l’unité est de nature quantique. Vouloir tout contrôler est un signe de peur, de dualité, de séparation de l’unité.
On ne peut contrôler l’incontrôlable. Il faut lâcher prise et se laisser emporter par la nature indomptable de l’unité. Car c’est dans le désordre que tout s’arrange.
Il faut s’inspirer des lois de l’univers pour s’attirer de bons auspices. La fameuse loi de l’attraction en est une, mais il y en a des dizaines d’autres. À vous de les découvrir!