Qui, par manque de courage, n’a jamais remis une tâche peu agréable à effectuer au lendemain ? La procrastination est un mal répandu dans notre société. Pourquoi avons-nous recours à la procrastination ? Quelles sont ses conséquences ? Comment y remédier ? Découvrons tous les secrets de la procrastination pour mieux la combattre.
Qu’est-ce que la procrastination ?
La procrastination correspond à la tendance à remettre de manière systématique nos actions à plus tard. Il s’agit de, sans cesse, différer les choses que nous avons à faire pour ne pas agir dans l’immédiat.
La procrastination existe généralement dans l’objectif de pallier la fatigue, la paresse ou le manque de motivation. Elle permet de nous dédouaner temporairement de l’élément perturbateur à mettre en place.
Beaucoup de personnes affirment avoir recours au quotidien à la procrastination dans différents domaines de leur vie. Tout le monde ne pratique cependant pas la procrastination à la même échelle. Pour certains, la procrastination a lieu durant des périodes ou circonstances relativement ponctuelles. Pour d’autres, la procrastination est une véritable habitude dont ils n’arrivent pas à se détacher.
La procrastination est considérée par l’opinion publique comme un défaut. Elle peut devenir chez certaines personnes d’ordre pathologique.
Quelles sont les conséquences de la procrastination ?
Les conséquences de la procrastination sont internes et externes. Lorsque nous procrastinons, les répercussions se font en nous et à l’extérieur de nous.
Tout d’abord, il n’est pas rare de ressentir lors de la procrastination un fort sentiment de culpabilité ou d’anxiété. Ces émotions s’expliquent par le paradoxe qui se joue en nous et que notre cerveau tente d’appréhender. Nous savons qu’il est important d’effectuer cette action tout de suite. Pourtant, nous avons l’impression de ne pas en avoir la force. Ainsi, nous cherchons diverses excuses pour la remettre à demain.
Ensuite, la procrastination nous plonge dans une forme de spirale infernale. En remettant une action que nous n’avons pas envie de faire au lendemain, nous la compliquons. En compliquant cette action, nous accentuant le risque de continuer à procrastiner. De même, nous gardons dans un coin de notre tête cette action comme une gêne. Nous faisons semblant de ne pas percevoir ce clignotant sans cesse activé. Cela nous empêche de réellement profiter de l’instant présent.
La procrastination peut également engendrer une perte de contrôle de la situation. En procrastinant, nous nous retrouvons devant une montagne de tâches à effectuer que nous n’arrivons plus à gérer. Cette sensation de dépassement et ce sentiment d’impuissance engendrent souvent un fort taux de stress. Le stress a des conséquences néfastes sur notre santé.
La majorité des choses que nous avons à faire connaissent une échéance directe ou indirecte. Par exemple, l’élève devra rendre son devoir à une date précise. Ou encore, la ménagère devra faire son ménage avant l’arrivée des invités.
Face à cette échéance, il existe deux cas de figure. Soit nous échouons à notre tâche, avec toutes les émotions négatives que cela engendre. Soit nous réussissons, mais dans des conditions terriblement désagréables. Il est, par exemple, plus accommodant de réviser chaque jour ses leçons pour être prêt le jour de l’examen. Et ce, à l’inverse de faire nuit blanche la veille de ce dernier pour tout apprendre d’un seul coup.
En résumé, la procrastination nous apporte une fausse tranquillité. Elle nous laisse une pseudo quiétude temporaire pour mieux accentuer les perturbations des évènements à venir. L’effort n’en sera donc que plus important.
De même, les éléments à effectuer que nous procrastinons ont généralement une utilité importante. Ainsi, en remettant toujours au lendemain, nous nous privons d’un bienfait, parfois pendant plusieurs années. Par exemple : rester sans lumière dans sa salle de bain plusieurs mois. Ce, juste par manque de courage d’aller acheter une ampoule.
Pourquoi avons-nous recours à la procrastination ?
Comme évoqué précédemment, la procrastination est généralement le fruit d’un manque de motivation, de fatigue ou de paresse. Derrière ces impressions de “flemme” se cachent parfois des causes plus profondes.
En effet, la procrastination dissimule parfois un manque de confiance en soi au travers de la peur de l’échec. Il s’agit de préférer ne rien faire plutôt que de faire et ne pas réussir ou que de faire et ne pas être satisfait du résultat. Par exemple, le dyslexique qui s’obstine à ne pas écrire un courrier important.
A l’inverse, la procrastination peut également étonnamment masquer la peur du succès ! Certaines personnes craignent de ne pas savoir comment réagir face à une réussite qu’elle n’arriverait pas à maîtriser. Il peut par exemple s’agir d’une tâche professionnelle aux enjeux importants. Son aboutissement modifierait la considération des autres à notre égard et notre place hiérarchique.
La procrastination, ça peut aussi être la peur de l’inconnu. Ce notamment dans une tâche apte à changer considérablement notre vie. Par exemple,une personne peut sans cesse reporter sa recherche d’emploi. Et ce, en réalité, par crainte d’entreprendre un nouveau travail avec toutes les incertitudes que cela implique.
La procrastination est aussi la couverture idéale de multiples difficultés. Nous pouvons, par exemple, citer le manque de concentration, le manque de mémoire ou encore l’hyperactivité. De manière générale, la procrastination permet de faire semblant de ne pas percevoir le véritable problème derrière l’absence de motivation.
Comment remédier à la procrastination ?
Modifier son vocabulaire
Les mots que nous employons ont un impact sur notre manière de penser. Certains mots ont une connotation négative assimilée par notre cerveau. Ils engendrent donc directement des sentiments désagréables.
Afin de modifier sa perception d’une situation, il peut être intéressant d’ajuster son vocabulaire. Par exemple, au lieu de dire : “je dois ranger ma chambre”, il vaut mieux dire “je veux ranger ma chambre”. Ou encore au lieu de dire “il faut que je range ma chambre”, il vaut mieux dire “ranger ma chambre m’apportera plus d’espace”.
En effet, la notion d’obligation implique une contrainte. Il est toujours plus difficile de prendre plaisir à agir sous la contrainte. Il vaut mieux voir les bénéfices qu’une action peut nous apporter pour mettre en avant notre intérêt à l’effectuer. L’action doit être source d’une volonté personnelle et non d’une volonté extérieure.
Questionner le sens de ses actions
Apportez du sens à tout ce que vou faites. Si vous ne percevez pas la raison d’être d’une action, il est intéressant de s’interroger sur les raisons pour laquelle vous l’effectuez.
Le problème est parfois d’ordre plus important. Certaines personnes répètent dans leur vie des schémas qui ne leur correspondent pas par peur du changement. Par exemple, un étudiant qui n’a pas envie de s’investir dans sa formation. Il s’agit, peut-être, d’un étudiant qui n’est pas réellement intéressé par son cursus. De même, un employé qui ne prend plus plaisir à travailler est, peut-être, une personne qui devrait penser à une réorientation professionnelle.
Mettez-vous toujours en avant en tant qu’acteur. Ne soyez pas passif. Ne subissez pas les choses en estimant que vous n’avez aucun impact dessus. Ne soyez pas spectateur de votre propre vie. Vous constaterez qu’en reprenant la main sur votre existence, même les tâches complexes vous apparaîtront plus attrayantes.
Faire preuve d’organisation
Pour lutter contre la procrastination, il est important de faire preuve d’une organisation rigoureuse. Lorsqu’on a beaucoup de choses à faire, on peut se sentir dépasser et jouer la politique de l’autruche. Pour éviter de se laisser noyer dans les tâches à effectuer, il faut y mettre de l’ordre et de la clarté.
Obtenir une bonne organisation nécessite de prendre du recul. Observez d’un oeil extérieur la situation. Classez les éléments à mettre en place par ordre d’urgence. Mettez en tête les choses à faire les plus importantes. Parmi celles-ci, commencez par les plus longues ou les plus complexes. Vous vous en débarrassez ainsi le plus rapidement possible.
Pour vous aider à vous tenir à cette organisation, n’hésitez pas à mettre les choses par écrit. Ecrire permet de garder une trace de sa réflexion. C’est aussi un moyen de bien intégrer ce que vous êtes en train de noter.
De même, écrire donne une impression de netteté et de précision. L’écrit permet une meilleure visibilité sur l’organisation que vous avez convenu. Il est d’autant plus encourageant de pouvoir mettre symboliquement une croix sur chaque élément effectué.
N’ayez pas peur d’user des couleurs, des surligneurs, des feutres et de tout autre ornement permettant une visibilité optimale. Ils vous permettront de lire votre liste avec plus de facilité et de lui donner un côté agréable. Vous pouvez également afficher cette liste afin de l’avoir régulièrement sous les yeux.
Éviter les tentations extérieures
Lorsque c’est le moment d’effectuer une tâche, il faut vous placer dans un environnement optimal à sa réalisation. Quand on n’a pas envie de faire quelque chose, notre esprit tente de se raccrocher à tout autre élément extérieur. Tout et n’importe quoi devient donc centre d’intérêt.
Il est impossible de totalement lutter contre cette défense du cerveau. Il est cependant possible d’en réduire au maximum les risques en évitant les tentations. Les sources de divertissement au sein d’une maison sont nombreuses. Par exemple la télévision, l’ordinateur ou encore le portable. Ainsi, veillez à vous couper au maximum de tout ça pour ne pas vous laisser déconcentrer.
Si malgré tous vos efforts les tentations vous paraissent trop fortes, il est possible de mettre en place un système de récompense. A chaque tâche ou partie de tâche réalisée, offrez-vous une gratification. Il doit s’agir d’un moment de bien-être au travers de quelque chose que vous appréciez. Par exemple, manger une part de votre dessert préféré ou regarder un épisode de votre série favorite.
Écouter les messages de votre corps
Le corps nous parle en permanence. Il nous suffit de l’écouter. Il arrive que nous ne soyons réellement pas en état physique ou psychologique d’effectuer une action. Lutter contre la procrastination ne signifie pas se flageller. Respectez votre corps quand il arrive réellement au bout de ses capacités.
Vous pouvez vous accorder, dans une mesure raisonnable, des moments de procrastination. Essayez cependant de distinguer le manque de motivation classique des véritables signaux de détresse.
Enfin, pour éviter justement de vous trouver trop souvent inapte à la tâche, ayez une bonne hygiène de vie. Prenez au quotidien soin de votre corps et de votre âme. Cela par le sommeil, l’alimentation, l’évitement des substances nocives pour votre corps mais également par le développement personnel.
Le développement personnel permet de devenir une meilleure version de soi même. Il traite les croyances limitantes qui nous empêchent d’aller vers une vie harmonieuse en accord avec notre mission de vie.
N’attendez plus !
Procrastiner une fois de temps, ça n’a rien de dramatique. Accordez-vous quelques pauses dans vos efforts si nécessaire. La procrastination devient problématique par son aspect récurrent et envahissant. Avec de la motivation, vous arriverez rapidement à palier ce problème. N’attendez plus et lancez-vous !