Lors d’un premier article intitulé Comment contrôler ce qu’on ne contrôle pas, Christian Théberge (Fondateur « La Puissance du Cerveau Droit » et créateur de la kaïrographie, une technique de cartographie du champ d’énergie de l’être humain) expliquait que l’on ne peut pas exercer une mainmise sur tous les détails qui régissent notre vie. On ne peut pas contrôler notre réalité extérieure puisqu’elle est l’image reflétée de notre état de conscience intérieure. Notre réalité personnelle est en quelque sorte la rétroaction dans la relation que nous entretenons avec l’Univers.
Car bien que nous ne puissions pas contrôler rationnellement les variables et les paramètres qui régissent notre réalité, ce qui est la tâche de l’Univers, il nous est cependant possible de maîtriser cette même réalité en assumant la tâche qui revient à notre être, soit de prendre en charge l’aspect quantique de notre réalité et créer notre vie en la façonnant avec notre cœur, plutôt que d’utiliser notre intellect. Ce qui revient à dire que l’Univers se charge d’exprimer la réalité et nous nous chargeons d’exprimer l’individualité. L’Univers a le contrôle et nous avons la maîtrise de notre vie à notre portée.
En exerçant et retrouvant les habiletés enfouies du cœur, il nous est éventuellement possible d’apprendre à le faire fonctionner l’intellect afin de les faire travailler tous deux en harmonie. Quand notre tandem cœur-intellect fonctionne en pleine cohésion, nous sommes prêts pour atteindre les sommets de notre plein potentiel. Voici six lignes directrices qui vous guideront vers la maîtrise de soi.
1- Avoir un désir de grandir
Les véritables maîtres sont d’abord ceux qui ont eu soif de grandir tout au long de leur vie sans jamais éteindre la flamme de croître intérieurement, tout en nourrissant l’envie de se dépasser encore et encore.
Évidemment, bien peu d’entre nous parviendrons à rayonner d’un aura aussi magique. Nous ne sommes pas tous des Steve Jobs. Sans pour autant devenir célèbre aux yeux des 7 milliards sur la planète, il est possible de se réaliser à son plein potentiel et de gagner la reconnaissance de ses pairs.
Ce qui compte, c’est d’alimenter le désir d’aller plus loin au bout de la route, même quand c’est la fin du pavé, histoire de voir s’il y a un paysage à couper le souffle au bout du chemin. Il faut stimuler cette envie, ce désir de découvrir de nouveaux endroits inexplorés dans les tréfonds de notre être.
La curiosité est un gage de fraîcheur, nous aidant à maintenir cet état de jouvence en utilisant l’expérience comme moyen de propulsion. Difficile de se lasser de vivre de nouvelles expériences quand nous y trouvons notre compte, et qu’à chaque fois notre a grandi encore un peu plus.
Chaque projet complété, chaque quart de travail terminé, chaque petite tâche accomplie, chaque amitié, chaque relation amoureuse, chaque repas préparé, chaque enfant endormi, bref chacune des milles et unes expériences qui s’ajoutent à notre vécu est un pas de plus vers l’obtention d’une sagesse acquise au prix d’une vie entière de don de soi dans le moment présent.
Bien qu’imperceptible sur un court laps de temps, l’effet de chacune des expériences vécues avec succès contribue à rehausser l’estime et l’amour de soi, en plus de renforcir la connexion avec notre esprit, cette dimension intangible qui se forge avec le temps et l’engagement.
Ainsi donc, c’est dans la répétition des petits gestes du quotidien exécutés avec cœur et amour, dans la diversité des expériences au gré des aventures et dans la recherche de la connaissance en toute innocence que l’on finit par faire connaissance avec notre soi supérieur, lequel se dévoile peu à peu au fur et à mesure que nous accumulons le bagage nécessaire à la compréhension de notre contrepartie divine.
2- Expérimenter sur soi-même
Ressentir le désir c’est bien, mais encore faut-il passer à l’action et y faire suite. Beaucoup de gens n’osent pas sortir de leur rituel «métro-boulot-dodo» et se campent dans la vie quotidienne sans expérimenter de nouvelles choses. Dès qu’ils ont du temps libre, ils l’accordent à la télé, à internet ou aux jeux vidéo, ou à d’autres habitudes malsaines.
Pourtant, nos temps libres devraient servir à se replonger dans la contrepartie plus humaine de la vie, afin de reconnecter avec soi. Au lieu de se laisser divertir par la télévision, pourquoi ne pas divertir nous-mêmes les autres en s’inscrivant à des ateliers de théâtre. Plutôt que de s’informer sur internet, pourquoi ne pas converser avec ses proches, les amis et les gens. Pourquoi ne pas jouer à des jeux de société avec des copains, une alternative beaucoup plus riche que la réalité virtuelle, seul à seul avec la machine.
Vous avez sans doute déjà ressenti le vide causé par l’excès d’activité intellectuelle. La seule façon de combler le manque est en interagissant avec les autres en personne ou avec d’autres êtres vivants, en pleine nature. Quand nous vivons des expériences à deux ou à plusieurs, nous expérimentons le partage, l’échange et la mise à jour de notre champ d’information.
C’est que notre être possède non pas uniquement une dimension perceptible par nos cinq sens, mais également une dimension invisible, qui n’est accessible qu’à l’aide de nos capacités extrasensorielles. Les activités intellectuelles requièrent nos cinq sens de base, alors que les activités sociales requièrent la présence d’énergie quantique du monde vivant. Ainsi, il est possible également de socialiser et de communiquer sur le plan quantique avec les animaux, alors qu’avec les personnages de jeu vidéo ou en ligne, l’aspect social est grandement amoindri par la barrière virtuelle, les règles du jeu et le nombre restreint de scénarios possibles.
Nous vivons dans un multivers, une infinité d’univers parallèles, qui ne nous laisse le choix que de n’expérimenter qu’une seule version à la fois de notre Univers dans le moment présent. Une seule possibilité pourra être vécue à chaque instant. Et si à un moment on décide d’aller à la plage au lieu d’aller à la montagne, nous ne pourrons pas expérimenter l’escalade dans les minutes qui suivent le surf. Nous devrons nous contenter de nous faire bronzer ou de se baigner. C’est pourquoi si la journée suivante on vous invite à la montagne, dites oui même si la plage est plus près et qu’y aller vous occasionne moins de frais. C’est la diversité des expériences qui comptent dans le but de posséder le plus large éventail de fréquences expérientielles possibles dans vos mémoires conscientes et inconscientes, et également l’intensité des expériences afin d’avoir la plus grande amplitude de vibratoire possibles dans la mémoire de votre champ énergétique.
Vous êtes habitués à vous rendre à la plage, parce que vous demeurez près de la mer, et vos amis sont plus habitués que vous aux activités de montagne? C’est une raison de plus pour accepter leur invitation. Faites connaissances avec leurs activités. Vous ne grandissez non pas seulement dans la répétition et le peaufinage de vos habitudes, mais aussi en incorporant de nouvelles habitudes. La multitude d’expérience vous rendra plus sage et conscient de ce que l’Univers offre à vous.
3- Sortir de sa zone de confort
Nous possédons tous une zone de confort où nous sommes à notre meilleur, par où nos talents les plus évidents s’expriment. Ce que l’on appelle «passion» s’exprime souvent dans une plage de fréquence avec laquelle on résonne. Vous excellez dans les jeux de société qui demandent des connaissances générales et de la culture, mais beaucoup moins dans les jeux de société de hasard. Pourquoi ne gagnez-vous jamais aux cartes ou aux dés? Si vous croyez que c’est par manque de chance, détrompez-vous.
La chance n’existe pas. Concevoir que l’univers dans lequel on vit est aléatoire et que le hasard dicte les choses, c’est renier l’existence de l’au-delà, la contrepartie extrasensorielle de notre monde. Si vous avez peu de «chance» dans les jeux de «hasard», c’est peut-être que vous n’êtes que peu ou pas conscient de la face cachée immatérielle de la nature et que certains de vos amis la maîtrise mieux que vous.
Vos amis utilisent un assortiment d’outils que vous ne possédez pas encore et qui font qu’ils ont toujours cet as que l’on croit caché dans leur manche, qu’ils sortent de nulle part pour gagner la partie alors que tout semblait jouer contre eux.
De un, ils connaissent le secret de la matérialisation de la carte qui leur permet de gagner. Leur pouvoir de visualiser et d’opérer la magie leur donne déjà une longueur d’avance sur votre complaisance à accepter ce que le hasard va vous donner.
Deuxio, ils ont confiance en leur capacité de gagner et d’opter pour la bonne stratégie, même s’ils ne contrôlent pas les cartes qu’ils reçoivent dans leur jeu.
Troisièmement, leur foi est si grande qu’ils parviennent à attirer ce dont ils ont besoin sans même avoir de contrôle. Ils maîtrisent la fameuse loi de l’attraction.
Enfin quatrièmement, ils savent reconnaître et recréer le sentiment de triompher avant même d’avoir joué leur carte maîtresse. C’est qu’ils ont déjà vécu l’expérience d’une victoire inespérée à maintes reprises et savent que la partie se joue entre les deux oreilles. Si tous leurs opposants jouent de façon cartésienne, ils auront encore plus de facilité à les frustrer avec des combinaisons de cartes peu probables. De voir une victoire aussi surréelle nous amène à reconsidérer nos croyances que tout est logique et explicable rationnellement.
L’une des leçons de la vie et de comprendre que tout est ordonné et orchestré dans l’Univers selon un certain déterminisme. Dans le désordre, les éléments s’agencent et forment un tout cohérent.
Sortez donc de votre zone de confort. Expérimentez les avenues où vous êtes moins fort, sans vous comparer aux autres, mais en vous comparant à vous-même. À force de combiner diversité et répétition des expériences, vous finirez par acquérir la maîtrise.
4- Prendre conscience de ses capacités
En sortant de votre zone de confort, vous vous exposez à reconnaître de nouvelles faiblesses. Ce qui compte n’est pas de faire de vos faiblesses vos plus grandes forces, mais d’en faire de nouvelles aptitudes fonctionnelles.
Vous êtes unilingue francophone et vous désirez vous ouvrir sur le monde. Vous lisez un tant soit peu l’anglais, mais lorsque vient le temps de converser avec des anglophones, vous en êtes incapable. En décidant d’apprendre l’anglais comme deuxième langue, vous vous ouvrirez à une communauté de 2 milliards d’être humains, dont c’est la langue maternelle pour près de 500 millions d’entre eux. Vous n’aurez peut-être jamais le verbe et la maîtrise des 500 millions, mais faire partie des 2 milliards qui travaillent, voyagent et conversent en anglais, c’est aisément à votre portée.
Au bout de quelques mois de cours intensifs et d’une immersion dans un pays où l’on parle la langue de Shakespeare, vous devriez normalement être devenu bilingue et fonctionner dans un environnement strictement en anglais.
Vous avez adoré l’expérience d’apprendre une seconde langue et de connecter avec un univers de nouvelles cultures, d’informations différentes et de nouvelles façons de percevoir le monde, vous décidez alors d’apprendre une troisième langue. Vous sortez complètement de votre zone de confort, surtout à l’écrit. Vous décidez donc d’apprendre la langue du 21ème siècle: le chinois mandarin.
Vos premières années seront consacrées à apprendre le pin yin, cette pseudo-langue qui marie la phonétique chinoise avec l’écriture en caractères romains. Et puis vous aurez à séjourner souvent et longtemps parmi les chinois. Après une vingtaine d’années d’apprentissage, vous pouvez dire que vous arrivez à converser avec vos cousins lointains de l’Orient.
D’un autre côté, vous avez atteint un certain âge et votre capacité d’absorption linguistique a atteint sa pleine capacité, car vous plafonnez dans l’apprentissage de cette langue et des autres. Vous connaissez vos limites. Félicitations pour les avoir atteint!
5- Connaître ses limites
Pour les Occidentaux, apprendre un dialecte chinois est tout un défi. Les caractères sont nombreux et la calligraphie est complexe. Les chinois ont une longueur d’avance sur nous puisqu’ils apprennent leur langue alors qu’ils sont encore tout jeunes, quand leur cerveau est encore une éponge.
Il est certain qu’en explorant l’apprentissage des langues, vous ferez vite connaissances de vos capacités et limites. Certaines personnes parviennent à apprendre une dizaine de langues, alors que d’autres peinent à être fonctionnel dans une deuxième.
Peut-être les langues ne sont-elles pas pour vous. Ça ne veut pas dire que vous devez en conclure de même pour l’ensemble du monde des communications. Vous pourriez être unilingue francophone tout en excellant en tant que stand-up comique, en tant que vendeur ou représentant au téléphone. La communication, ce n’est pas seulement la langue. C’est aussi vous face à un public, ou encore vous face à un interlocuteur.
Ce qui importe, c’est d’oser franchir les barrières et explorer les zones réputées ingrates, et les zones qui soulèvent en vous la crainte. On entend dire partout que les centres d’appels sont des environnements ingrats pour les gens peu sûrs d’eux. Pourtant, malgré votre timidité, vous pourriez développer une confiance en vous en travaillant dans un tel endroit. À votre surprise, vous pourriez découvrir que c’est plutôt de travailler dans un environnement micro-géré dans le moindre détail que vous ne pouvez viscéralement pas supporter.
Vous aviez des craintes fondées sur le travail en centre d’appels, mais pas les bonnes. Il ne faut néanmoins pas résister si «les centres d’appels vous appellent». Vous pourriez découvrir que votre mauvais sentiment n’était pas ce que vous croyiez au départ. Avoir peur de sa timidité est un réflexe naturel. Refuser de vivre l’expérience d’un emploi en centre d’appels vous maintiendra dans vos fausses croyances. Il en résultera ce que l’on appelle des «pensées limitatives». Vous craigniez ne pas avoir la confiance nécessaire à servir la clientèle au téléphone. En vérité, vous aviez ce potentiel de confiance. Les mise en garde de votre petit doigt, étaient émises à l’endroit du stress micro-managérial. En ne travaillant pas en centre d’appels, vous ne pouvez pas savoir que cette limite existait en vous.
Il ne faut donc pas se limiter en raison d’appréhension. Cela réduit notre champ d’action et l’expansion de notre plein potentiel. Dans ce cas-ci, il s’agit d’apprendre à connaître sa zone d’inconfort, où malheureusement nous sommes limités malgré notre bon vouloir et toutes nos bonnes intentions. Entre les deux, il y a au départ une immense zone naturellement inconfortable parce qu’inconnue, mais qui s’avérera être une zone de confort pour peu qu’on en fasse l’essai et qu’on y grandisse un peu.
Plus vous explorez, plus vous serez en mesure de circonscrire la vraie zone d’inconfort. En connaissant vos limites, vous serez en mesure de profiter pleinement de ce que la vie offre à vous. En évitant d’aller vers les zones qui ne sont pas pour vous, vous aurez la possibilité apprécier pleinement le bonheur des expériences qui vous étaient destinées et de parvenir plus rapidement à votre véritable mission de vie.
6- Composer avec la musique
Ainsi, pour maîtriser ce que l’on ne maîtrise pas, il faut, désirer grandir, explorer, expérimenter l’inconnu, d’abord sa zone de confort, puis sortir de sa zone de confort pour connaître sa zone d’inconfort. Une fois la zone d’inconfort connue, on peut naviguer dans tout le reste et y acquérir ce qui nous servira plus tard.
Un beau jour, le temps pour explorer fera place à un temps de mettre en pratique ses acquis. Le bagage est important, mais l’attitude, l’investissement de soi et la conscience spirituelle acquise au fil des ans seront des facteurs clés qui détermineront votre niveau de succès et de réussite dans ce que vous entreprendrez.
Comment parviendrez-vous à appliquer votre sagesse et faire grandir votre aura de maître? Cela dépend de vous. Historiquement, les grands maîtres reconnaissables par le grand public étaient ceux de la guerre. En s’affrontant, il y a toujours un vainqueur et un perdant. Le vainqueur était perçu comme meilleur.
Toutefois, on dit que seul un maître peut en reconnaître un autre. Et lorsqu’il s’agit de maîtriser votre propre vie, vous seul êtes en mesure de conclure si vous êtes maître de votre vie ou non. Tant que vous avez des frustrations ou des peurs, c’est que vous n’y êtes pas encore.
L’une des façons les plus simples de réussir tout ce que l’on entreprend est d’abord de se limiter à ce qui nous appartient. Pour cela, il faut bien se connaître. Puis c’est également de se connecter à la source. Les grands artistes savent que leurs œuvres ne sont pas d’eux. Ils ne sont que servent que ce vecteur servant à canaliser une expression qui vient de l’au-delà. S’accaparer tout le mérite et le crédit d’une réussite est en quelque sorte l’apanage de l’ego. Tôt où tard, l’être égoïste perdra sa crédibilité et fera face à la musique, puisque nous co-créons le monde tous ensemble.
Nous sommes inter-reliés et mieux vaut apprendre à faire un avec le Tout. En n’étant plus une individualité égocentrique nourrie de peur et de frustration, mais en vivant comme une parcelle de divinité à l’écoute de son cœur, nous finissons un jour par trouver la place qui nous revient dans ce monde. C’est alors qu’on réalise ce qu’est la pleine maîtrise de qui nous sommes vraiment. Une fois la prise de conscience pleinement acquise, le virtuose qui sommeille à l’intérieur de nous saura instinctivement s’exprimer et rayonner et jouer sa musique harmonieusement.